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du 25 au 29 août 2013 (semaine 35)
 

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29 août 2013 -
RADICALISATION ET ENFERMEMENT DE L'ISLAM


L'Egypte est un épisode de la mondialisation de l’islam radical, marqué par la radicalisation de l’islam et pour Joseph Loconte, la cause n'est pas « la religion » comme telle mais une intolérance souvent relayée par les Etats.

Joseph Loconte, professeur associé d’histoire au King’s College de New York , écrit : " Deux jours après l’éviction du président Morsi en Egypte, les islamistes extrémistes poignardèrent à mort cinq chrétiens et incendièrent des douzaines de maisons."

" Cette attaque est considérée comme le prélude aux violences entre le gouvernement militaire et les Frères Musulmans. Mais elle est plus que cela : elle représente une marée plus large et menaçante de persécutions religieuses qui est en train de déstabiliser des sociétés entières à travers le monde, y compris en Asie du Sud-Est."

Le Printemps arabe a enflammé la haine du radicalisme musulman contre les chrétiens et les autres minorités religieuses. Selon un rapport du Pew Research Centre, les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont connu une « augmentation prononcée des hostilités sociales impliquant la religion » depuis 2011.

La violence est sans doute plus explicite en Egypte et en Syrie, où les militants ciblent les groupes considérés comme déloyaux envers l’Islam. Les Chiites et les Sunnites ne sont pas moins en danger que les Chrétiens coptes ou les Bahaïs.

Et même en Turquie, les Chrétiens sont parfois cités comme « une menace interne, un danger et un ennemi ». L’Indonésie, par exemple, a maintenu une société relativement tolérante - jusqu’à récemment. Les islamistes ont orchestré des centaines d’attaques dans des églises - le plus souvent impunément. Au Nigéria, le groupe islamiste Boko Haram - ce qui signifie « l’éducation occidentale est pécheresse » - est engagé dans un « pogrom » contre les 60 millions de chrétiens du pays.

Le Pakistan a été épinglé par la Commission internationale de la liberté religieuse aux Etats-Unis, qui fait un lien direct entre les lois sur le blasphème et la culture de persécution religieuse. Sur 18 mois, celle-ci a relevé 203 actes de violence au motif de la religion, blessant plus de 1800 personnes et faisant plus de 700 morts. Méthodes employées : attentats-suicides, fusillades en voiture, torture, décapitation et violences collectives.

Un autre facteur se trouve dans l’expansion de lois restreignant la liberté religieuse : 64 nations, représentant près de 70% de la population mondiale, ont de fortes ou de très fortes restrictions en matière de religion. Les États à majorité musulmane, qui condamnent le "blasphème", ou considèrent le prêche religieux comme une insulte à l’islam, sont les plus coupables.

Toujours pour Joseph Loconte, nn ultime facteur qui contribue à la montée des persécutions religieuses est la défaite de ce que l’on pourrait appeler la mémoire civilisationnelle. Les élites profanes, spécialement en Occident, tendent à voir toutes les croyances religieuses avec indifférence ou suspicion. Elles dissertent sur la laïcité et la démocratie mais ont oublié combien les idéaux religieux peuvent jouer un rôle crucial pour résoudre les violences sectaires. C’est pourquoi leur réponse est si peu convaincante et inefficace.

C’est seulement quand des leaders religieux ont considéré la liberté de conscience comme un droit naturel que les politiques de persécution ont cessé. Les penseurs religieux, de John Locke à James Madison, ont osé imaginer une approche plus généreuse de la foi chrétienne. En en appelant aux plus nobles des instincts religieux, en insistant sur un système politique d’égalité pour toutes les confessions religieuses, ils ont montré aux antagonistes comment vivre ensemble. » (source : AP)
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