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du 25 au 29 août 2013 (semaine 35)
 

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29 août 2013 - Corée
LA PAIX A BESOIN DES ÉGLISES


La péninsule coréenne ne connaîtra pas de paix sans unification, et la paix viendra du contact humain que les programmes d’échange rendent possible, déclare Lee Jae-joung, ministre de l’unification du gouvernement présidé par Roh Moo-hyun.

Le 11 août dernier a eu lieu la prière commune pour la paix. Pour marquer les 60 ans de l’armistice entre les deux Corée, , plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées en plein air, au centre-ville de Séoul, pour un culte commun suivi par des manifestations culturelles. Le pasteur Bae Tae-jin, secrétaire national de l’Eglise presbytérienne de Corée, le pasteur Kim Young-joo, secrétaire général du Conseil National des Eglises de Corée, et le prêtre anglican Lee Jae-joung sont intervenus lors de la célébration.

Lee Jae-joung est prêtre anglican et professeur à l’Université anglicane de Séoul." Le fait que nous vivions sous un régime d’armistice, dit-il, signifie que nous sommes dans un contexte de guerre depuis 60 ans. Il n’y a pas de paix conclue avec la Corée du Nord. Aujourd’hui, nous nous considérons comme des ennemis, pas comme des partenaires, bien que nous parlons la même langue, que nous formons le même peuple, et que des familles sont séparées des deux côtés de la frontière."

... " Les Églises, poursuit-il, ont un rôle important à jouer, ne serait-ce que par la prière. Dès l’époque de la guerre froide, le Conseil Œcuménique des Eglises (COE) et le Conseil National des Eglises de Corée du Sud (NCCK) ont tenté d’établir un contact avec la Corée du Nord par le biais des Eglises.

... "E n tant que chrétien, je suis intimement convaincu que l’Esprit Saint est à l’œuvre dans ces institutions de Corée du Nord. Après tout, nos Eglises aussi sont des institutions d’origine tout à fait humaine qui ont leurs imperfections et leurs limites, et c’est peut-être particulièrement vrai pour moi qui suis anglican, mais cela n’empêche pas Dieu d’œuvrer à travers ces structures.

" Je souhaite est que les grandes congrégations protestantes de Corée du Sud, qui sont puissantes et influentes, s’investissent dans le processus de paix. A l’heure actuelle, elles ne s’y intéressent pas, et leur position vis-à-vis de la Corée du Nord se limite à un anti-communisme primaire.

" La majorité de la société sud-coréenne ne s’intéresse pas aux enjeux de l’unification, de la justice, de la démocratie, de la réconciliation. Pour la plupart des gens, c’est normal de vivre séparés; mais ce n’est pas une réponse viable aux problèmes de la péninsule coréenne.

" C’est à cela que je m’efforce aujourd’hui de sensibiliser mes étudiants de l'Université de Séoul. C’est aussi pour cela, après avoir beaucoup hésité, en tant que prêtre, à entrer au gouvernement, que j’avais accepté la proposition du président Roh Moo-hyun de devenir ministre de l’unification.

" J’ai pensé que c’était sans doute une part de la mission que Dieu m’a confiée que de travailler pour la justice, la démocratie et l’unification, et de m’efforcer de transformer l’ennemi en ami. Ce qui me remplit d’espoir, c’est que depuis la fin de la guerre, la Corée du Sud a une histoire extraordinaire de révoltes, de mouvements spontanés de citoyens que personne n’aurait pu prévoir. Ces mouvements ont conduit le pays à la démocratie, et j’ai bon espoir qu’ils conduisent un jour la péninsule à la paix. C’est pourquoi je suis confiant dans l’avenir."
(source : Protestinfo)

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