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du 30 août au 2 septembre 2013 (semaine 35)
 

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2 septembre 2013 -
DEUX ENQUÊTES SUR LA SITUATION RELIGIEUSE

Même si elles ne sont que partielles et qu'elles ne peuvent révéler ce qui est d'un domaine difficile à cerner, celui des réalités de la foi et de la vie spirituelle, ces deux enquêtes récentes sont intéressantes à approfondir.

L'étude "Gordon-Conwell (États-Unis) couvre une période qui va de 1970 et veut se projeter jusqu'n 2020. Elle fait pressentir un monde de plus en plus religieux.

L'étude "Religion Monitor Understanding Common Ground - An International Comparison of Religious Belief" réalisée pour la Fondation Bertelsmann est plus ouverte aux attitudes de nos contemporains.

L'étude Gordon-Conwell remarque qu'en 1970, 82% de la population mondiale avait une affiliation religieuse. Quarante ans plus tard, en 2010, c'était 88%. Dans sept ans, en 2020, ce sera 90%. C'est le premier indicateur qui ressort d'une impressionnante étude rendue publique mi-juin.

Fondée sur l'analyse de longues séries statistiques, elle dégage des tendances lourdes dont l'extrapolation jusqu'à 2020 ne comporte que peu de risque d'être contredite. Sans surprise, l'un des principaux motifs avancé pour expliquer cette croissance de l'emprise religieuse globale est l'effacement du communisme en Russie et son recul en Chine.

Le recul des "sans-religion" est le corollaire du phénomène précédent. Si l'on additionne les athées et les agnostiques, ce recul, en cinquante ans est très important : de 19,2% à 10,7%.

Dans le même temps l'on assiste à l'essor de l'Islam, différent d'ailleurs selon qu'il est au Moyen-Orient, ou bien en Asie du Sud-Est.

Sur cette période de référence d'un demi-siècle (1970-2020, , c'est la seule confession à connaître une croissance de 50 %. Les musulmans, entendus ici au sens large de l'affiliation religieuse, représentaient 15,6% de la population mondiale, ils seront en principe 23,9% en 2020.

Le christianisme connaît une stabilité globale, avec des variantes internes et régionales pour ce qui est du catholicisme ou de monde évangélique.

Plus que l'hindouisme et le bouddhisme, également stables, les différents courants chrétiens se distinguent par l'inamovibilité de leur agrégat statistique. Il en va tout autrement lorsqu'on y regarde de plus près et c'est là tout l'intérêt de cette étude.

L'enquête "Religion Monitor" de la Fondation Bertelsmann, en Allemagne, s'intéresse davantage à l'importance du fait religieux dans le monde. Pour répondre à cette question, l'enquête publiée fin juin 2013, a interrogé 14.000 personnes dans treize pays - dont six européens. C'est l'une des rares études européennes de cette ampleur, détaillée en 56 pages et 22 tableaux comparatifs.

- Que pensent les croyants de la religion des autres, comment considèrent-ils la leur relativement ? Les réponses s'orientent vers : « À mon avis, chaque religion détient un noyau de vérité », et « On devrait avoir l'esprit ouvert sur toutes les religions ». Aux États-Unis se trouvent la plus forte majorité, 80% pensent que les autres religions ont un noyau de vérité. Cela fait au moins 10% de gens qui envisagent les religions comme complémentaires.

A la question : Ce que valent les autres religions ci-après, les réponses se portent majoritairement vers : " « Je crois que ma religion apporte les réponses justes aux questions religieuses alors que les autres religions probablement se trompent ».

Mais dans toutes les réponses et dans presque tous les pays, une écrasante majorité estime qu'il y a à apprendre des autres confessions.

Cette étude a été dirigée par Gert Pickel, professeur de sociologie des religions de la Faculté de théologie de l'université de Leipzig en Allemagne. (source : FR-expert)


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