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du 3 au 6 septembre 2013 (semaine 36)
 

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6 septembre 2013 - France
REDONNER DU SENS À L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE

L'enseignement catholique en France connaît un nouveau secrétaire général, qui doit, pour les années à venir, mettre en oeuvre les orientations de la conférence des évêques, pour un statut propre au caractère de cet enseignement.

Ce
statut vient d'être publié juste avant l'été et il insiste sur cette spécificité. Le monde, la société française, l'Église, les enfants et les jeunes ont changé durant ces 20 dernières années Avec le temps, le précédent statut - qui datait de 1992 - avait sans doute atteint ses limites.

Le nouveau ne s'inscrit pas dans une logique de rupture, mais il prend acte des évolutions, il apporte des inflexions, des précisions et des enrichissements dans une démarche de fidélité.

En tout cas, contrairement à ce que certains disent ce n'est pas une « reprise en main ». L'école catholique a toujours été partie prenante de l'Église!

Ce qui est premier, c'est la mission éducative de l'Église, le service qu'elle entend rendre par le biais des établissements et de toutes les personnes qui engagent leurs compétences en leur sein. Ces réalités ne sont pas nouvelles; simplement, elles sont plus clairement exprimées dans le nouveau statut.

" Il n'existe aucune contradiction entre le fait que l'école catholique soit résolument ouverte à tous, déclare Pascal Balmand, et le fait que, pour être ouverte à tous et pour apporter le service qui lui est spécifique, elle vive pleinement sa dimension ecclésiale.

Son expérience de l'école Saint Michel de Picpus lui fait dire : " Il n'est pas nécessaire d'être chrétien pour travailler ou étudier dans un établissement catholique. Le chef d'établissement a un rôle central. C'est lui qui se trouve au carrefour de toutes les réalités vécues dans sa structure et au sein de la communauté éducative.

" Pour sa part, celle-ci, composée des élèves, des enseignants, du personnel, des parents, des bénévoles, correspond en quelque sorte à la manière dont l'école catholique s'efforce d'incarner la notion et la réalité chrétiennes de communion.

" Tous ont bien leur place dans la communauté, qui n'est pas réservée aux croyants mais qui rassemble tous les acteurs scolaires. C'est bien d'un projet d'éducation chrétienne qu'il est question dans chaque établissement. Mais il est parfaitement possible de s'impliquer dans ce projet chrétien sans l'être soi-même."

" Dans les équipes, vous trouvez des chrétiens qui s'engagent parce que leur foi est en cohérence avec celui-ci, et également des personnes qui ne partagent ni la foi ni même la culture chrétiennes, mais qui sont pleinement en mesure d'adhérer au projet et de le faire vivre, dans le respect de leur liberté."

" Les heures dédiées à la pastorale scolaire ne prennent sens que si elles constituent l'une des facettes d'une dynamique globale embrassant tout le quotidien de l'établissement. De toute façon, un projet chrétien d'éducation ne consiste pas à élever des jeunes chrétiens, mais à essayer d'élever chrétiennement des jeunes: cela concerne aussi bien la façon d'organiser le temps du repas à la cantine que la façon d'enseigner.

" La dimension pastorale de l'école catholique passe donc d'abord par le regard que l'on porte sur les personnes, notamment sur les élèves. L'un des plus beaux services que peut offrir l'enseignement catholique, ce sont des établissements qui soient des lieux de confiance et d'espérance, dans une société au sein de laquelle les enfants et lesjeunes en manquent trop souvent.

" Mais, par ailleurs, les établissements sont appelés à proposer une vie d'Église aussi riche que possible, en lien avec les paroisses, les congrégations, les mouvements et à travers les temps de prière, les célébrations, les rassemblements, comme par le biais de la formation chrétienne stricto sensu.

" Il faut donc distinguer, d'une part, le projet chrétien d'éducation et, d'autre part, l'invitation à une vie ecclésiale assumée qui ne relève pas du menu unique obligatoire, mais qui s'adresse à chacun dès lors qu'elle revêt du sens pour lui."

" Arrêtons de penser qu'un élève serait une sorte d'amphore vide dont les professeurs modèleraient le contenu à leur guise Les enfants et les jeunes passent plus de temps en dehors de l'école que dans la classe.

" Ce qui se vit en famille, au sein du tissu associatif, avec les amis, ou encore sur l'internet font partie de notre regard sur la personne humaine. Il y a pour moi, précise Pascal Balmand, une manière d'enseigneur qui correspond à la proposition de l'école catholique." (source : AP)


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