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du7 au 10 septembre 2013 (semaine 36)
 

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10 septembre 2013 -
LE PRÉSIDENT BOLIVIEN REÇU AU VATICAN

Le pape François a reçu le président bolivien Evo Morales le vendredi 6 septembre 2013. Ces échanges ont été notamment l'occasion d'évoquer les difficiles relations entre « la communauté ecclésiale et l'Etat ».

Le président bolivien cherche en effet à promouvoir une nouvelle institution : « l'Eglise catholique apostolique renouvelée de l'Etat plurinational ».

« Pour moi, vous êtes mon frère François », a lancé Evo Morales au pape au début de leur rencontre, qui s'est déroulée en espagnol. Les deux hommes se sont entretenus en privé pendant une trentaine de minutes. Puis le président bolivien a rencontré les responsables de la Secrétairerie d'Etat, le cardinal Tarcisio Bertone et Mgr Dominique Mamberti.

Selon le communique du Vatican, ces entretiens ont permis aux parties d'échanger sur « la situation socio-économique et religieuse du pays » ainsi que sur « la lutte contre les inégalités sociales et la pauvreté ».

Les deux parties ont aussi fait mention de « la contribution décisive de l'Eglise catholique de Bolivie dans les domaines de l'éducation, de la santé, du soutien aux familles et de l'assistance aux enfants et aux personnes âgées ». « Dans la perspective de la culture de la rencontre, poursuit le communiqué, on a convenu de l'importance de bonnes relations entre la communauté ecclésiale et l'Etat ».

Or l'Église catholique est opposée à la création récente en Bolivie par le président Evo Morales d'une « Église rénovée pour un État plurinational », une rénovation qui s'appuierait sur les origines de la population, c'est-à-dire sur le pachamamisme, religion précolombienne d'origine andine qui place au centre de ses croyances Pachamama, la Terre-Mère.

Evo Morales a remis au goût du jour ce culte originel après son arrivée au pouvoir en 2006 . Il souhaite renouer avec les racines amérindiennes du pays et qui promeut le pachamamisme comme idéologie écologique alternative au capitalisme perçu comme trop européen.

La population bolivienne est majoritairement d’origine indigène avec 69 %. On compte ensuite 22,5 % de Métis ou Mestizos (ou parfois Cholos) et environ 5 % de Blancs, principalement d'origine espagnole, voire portugaise, aussi d'autres origines.

Lancée le 29 juin dernier à Cochabamba, au sud-est de la capitale La Paz, le nouvelle Église devrait avoir à sa tête, selon les rumeurs, Ariel Ticona, ex-prêtre chassé de l'Église officielle et qui sera nommé « archevêque primat de Bolivie ».

Etre le président bolivien et l'Église catholique, le torchon brûle déjà depuis plusieurs années, depuis qu'en 2008, Evo Morales a qualifié le catholicisme d'« instrument de domination ». (source : VIS et ACI)


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