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du 7 au 10 septembre 2013 (semaine 36)
 

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10 septembre 2013 - Népal
SAUVER LEURS CIMETIÈRES PROFANÉS

Depuis deux ans,
les chrétiens et d'autres minorités religieuses réclament la protection de leurs anciens cimetières, qui sont profanés par les hindous, mais surtout l’obtention de nouveaux lieux d’inhumation. Le gouvernement s’y était engagé.

« Depuis qu’ils n’ont plus le droit d’aller près du sanctuaire hindou de Pashupatinath, les chrétiens et les autres minorités religieuses doivent effectuer leurs rites funéraires en forêt ou près des rivières, en tous cas loin des habitations où vivent les hindous radicaux »

« Nous devons protéger notre terre hindoue. C’est au gouvernement de fournir aux chrétiens un espace spécifique pour leurs rites », affirme Sushil Nahata, membre du PADT (Pashupati Area Development Trust), qui ne nie pas que des hindous viennent régulièrement « nettoyer » les forêts entourant Pashupatinath, où des tombes chrétiennes, présentes depuis des dizaines d’années, ont été détruites et profanées.

La seule solution aujourd’hui pour les membres de la communauté chrétienne qui meurent à Katmandou est de se faire enterrer secrètement de nuit dans une forêt à plusieurs kilomètres de la ville, dans une tombe creusée hâtivement dans le sol et camouflée ensuite pour éviter les profanations. Plusieurs corps sont généralement ensevelis dans ces fosses qui ne portent aucune inscription.

Il y a près de trois ans, en décembre 2010, le Pashupati Area Development Trust (PADT), qui gère le lieu de culte et la ville sainte de Pashupatinath [la Bénarès du Népal], interdisait toute inhumation dans la forêt de Sleshmantak, entourant la zone des crémations « afin de préserver le caractère sacré de la terre hindoue ».

Après plusieurs manifestation, le gouvernement s’était alors engagé à trouver des cimetières pour les chrétiens dans chacun des districts du Népal et de monter pour ce faire un comité de seize membres, dont le ministre de la Paix et de la Réconciliation, le ministre de la Culture et du Tourisme ainsi que différents leaders chrétiens et membres des partis au pouvoir.

Aux minorités religieuses, qui reviennent à la charge régulièrement, le ministre de la Culture, Ram Kumar Shreshatha, répond invariablement que « le gouvernement est maintenant très près d’accorder un terrain d’inhumation aux chrétiens ».

A bout de patience, les chrétiens prennent acte aujourd’hui du dépassement par la commission du dernier délai qui avait été fixé à juillet 2013.

La communauté chrétienne, insignifiante il y a quelques années, est devenue une force qui compte, notamment en démontrant lors des derniers recensements qu’elle formait désormais près de 2 % de la population népalaise. Alliées aux autres minorités religieuses (et ethniques) qui dénoncent les mêmes discriminations de la part des hindous majoritaires, les Eglises chrétiennes sont bien décidées à faire entendre leur voix. (source : Mepasie)


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