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13 septembre 2013 - Philippines
UNE NOUVELLE OFFENSIVE ISLAMISTE A MINDANAO

Depuis le 9 septembre, une nouvelle offensive d’islamistes indépendantistes secoue le sud des Philippines. deux prêtres catholiques se trouvent parmi les civils retenus comme « boucliers humains » par les hommes du MNLF.

Selon les sphères gouvernementales, il s'agit «d'un acte désespéré» pour faire dérailler les négociations pour un accord de paix entre Manille et les groupes indépendantistes du sud du pays.

Quelque 180 rebelles du Front moro de libération nationale (MNLF), un groupe d’indépendantistes musulmans, ont donc débarqué le lund i9 septembre à l’aube sur la côte près de Zamboanga, une ville portuaire pauvre et musulmane dans un pays au trois-quart catholique.

Depuis le début de l’attaque des rebelles, qui ont proclamé «l’indépendance» de cette ville d'un million d'habitants, les combats ont causé la mort d’au moins 22 personnes et 52 blessés. Dix-neuf des rebelles se sont rendus ou ont été capturés, selon un porte-parole de l’armée.

Environ 200 civils sont par ailleurs retenus en otages par les attaquants, qui les utilisent comme boucliers humains, notamment dans les quartiers ou villages périphériques, au bord de la côte.

L ’un des deux prêtres catholiques retenus en otage, parmi les autres civils, a été relâché par les attaquants afin de porter les revendications de ces derniers auprès des autorités philippines. .

Le jeudi suivant un groupe de rebelles s’en est également pris aux positions militaires sur Basilan, une petite île recouverte par la jungle et séparée de Zamboanga par un étroit bras de mer, qui a souvent servi de base arrière pour les insurgés. Ces insurgés, 150 selon les autorités, tentaient de capturer Lamitan City, enclave catholique de Basilan.

«Le gouvernement tente par tous les moyens de parvenir à une solution pacifique mais les rebelles islamistes ne doivent pas se bercer d’illusions et comprendre que l’Etat n’hésitera pas à à utiliser la force pour protéger la population», a déclaré Edwin Lacierda, porte-parole du président philippin Benigno Aquino. (source : AP)

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