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du 11 au 13 septembre 2013 (semaine 37)
 

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13 septembre 2013 -
LES PRÊTRES, ET LE CÉLIBAT DANS L'ÉGLISE ROMAINE.


Mgr Pietro Parolin, nouveau bras droit du Pape, a rappellé que le célibat sacerdotal dans l'Église catholique ne relève pas d'un dogme mais d'une tradition et cette tradition ne s'applique pas aux Églises catholiques romaines de rite oriental.

Ce n'est pas la première fois qu'un homme d'Église évoque une évolution possible du célibat des prêtres. Mais l'interview donnée en ce sens dans le quotidien vénézuélien "El Universal" par Mgr Pietro Parolin, Il ne dit rien de révolutionnaire, mais reste d'une grande prudence.

Toutefois, il reconnaît que le débat du célibat des prêtres pourrait être ouvert dans le cadre du nouveau pontificat. Comme il l'a été, du reste, dans l'enceinte du pré-conclave en mars dernier entre cardinaux, alors qu'ils traçaient la feuille de route du pape qu'ils allaient élire.

Répondant aux questions du journaliste, le futur Secrétaire d'État commence par préciser que «l'Église ne peut jamais changer au point de s'adapter complètement au monde». Il insiste ensuite sur la notion de «continuité» parce que, observe-t-il, «on a parfois l'impression que le Pape va tout révolutionner et qu'il est en train de tout changer.» Or, avance-t-il, «l'Église a une constitution, une structure, un contenu lié à la foi, et personne ne peut changer cela».

Quant à la question du célibat des prêtres, il confirme que «ce n'est pas un dogme et que cela peut être discuté car cela appartient à la tradition de l'Église, et ce de l'Église romaine latine».

Il rappelle que cette mesure a été appliquée progressivement dans l'Église «au cours du premier millénaire» et qu'elle a été «renforcée» lors du Concile de Trente (1545-1547). Il pense donc que le «travail de l'Église» qui a conduit à établir cette mesure «doit être pris en compte» et que «l'on ne peut pas simplement dire que cela appartient au passé».

Ceci étant posé, il reconnait que cette question est un «grand défi pour le Pape parce qu'il est en charge du ministère de l'unité de l'Église et que toutes ses décisions doivent être prises en pensant à l'unité de l'Église et non pour la diviser. Nous pouvons toutefois parler, réfléchir, approfondir ces sujets qui ne sont pas définitifs et nous pouvons penser à certaines modifications, mais toujours en prenant en considération l'unité, et la volonté de Dieu.

Et d'ajouter : " Cela ne se fait pas en fonction de ce que je voudrais mais selon ce que Dieu veut pour son Église.» Il conclut: alors : «Dieu parle de multiples façons. Nous devons être attentifs à cette voix qui nous guide sur les questions et sur les solutions. Quand nous prenons une décision, nous devons tenir compte de ces critères tout en étant ouverts à l'esprit du temps.»

Sur le fond, comme sur la forme, Mgr Parolin ne fait que redire ce que tous les théologiens répètent: rien n'interdit à l'Église de revoir la question du célibat des prêtres, mais rien ne l'oblige non plus à changer cette «discipline». Le débat est en tout cas publiquement relancé. Et au plus haut niveau.

Ce qui est remarquable, c'est la non-connaissance des medias et même d'une grande partie du clergé sur une réalité ecclésiale qui est celle des des Églises orientales.

Rappelons qu'il en est ainsi pour 189 diocèses romains orientaux et 42 archévéchés romains orientaux. Il en est ainsi par exemple pour deux diocèse ukrainiens en Pologne, deux en Hongrie, deux en France, huit diocèses au Canada et onze diocèses aux USA.

Rappelons également la situation des communautés anglicanes qui sont entrées en communion avec Rome qui a pris alors dans son giron des prêtres mariés. (source : AP)


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