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19 septembre 2013 - RD Congo
ELLE PASSE SON TEMPS À REDONNER L'ESPÉRANCE

« Sœur Angélique Namaika démontre qu’une personne seule peut changer les vies de familles lacérées par la guerre » déclare António Guterres, Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés en annonçant le Prix Nansen pour la religieuse.

« C’est une véritable héroïne – a déclaré António Guterres, Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés en annonçant l’attribution du Prix Nansen pour les réfugiés à Sœur Angélique Namaika, religieuse congolaise qui œuvre dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) en faveur des femmes victimes des violences des guérilleros de la LRA (Armée de libération du Seigneur).

« Le Centre pour la réintégration et le développement de Dungu, animé par la religieuse, a changé la vie de plus de 2.000 femmes et jeunes filles qui avaient été contraintes à s’enfuir et avaient été brutalisées principalement par la LRA » affirme une note du Haut Commissariat.

Elles ont été victimes d’enlèvements, de travaux forcés, d’homicides, de violences sexuelles. « Il est difficile d’imaginer les souffrances de ces femmes et de ces jeunes filles entre les mains de la LRA » a affirmé la religieuse en apprenant avoir remporté le prix. Je ne cesserai jamais de faire tout mon possible pour leur redonner l’espérance et leur offrir la possibilité de recommencer à vivre ».

Le Prix Nansen est attribué chaque année par le Haut Commissariat pour les réfugiés de l’ONU à des personnes ou à des groupes en tant que reconnaissance de « l’excellent service rendu à la cause des réfugiés ». Le prix prend le nom de Fridtjof Nansen, célèbre explorateur norvégien, scientifique et homme politique qui fut le premier Haut Commissaire pour les réfugiés de la Société des Nations, prédécesseur de l’Organisation des Nations unies.

Sœur Angélique Namaika recevra le Prix le 30 septembre à Genève. Le 2 octobre, elle se trouvera à Rome où elle sera reçue en audience par le Pape François.

L'immense richesse des sous-sols du Nord-Kivu attire les convoitises et les groupes rebelles du M 23, de l'Ouganda comme du Rwanda. L'éloignement de Goma par rapport à Kinshasa, la capitale du RDC Congo, l'absence de routes et le délitement de l'administration locale n'arrangent rien.

Il existe au Kivu une économie de guerre basée sur le pillage des ressources minières, dont le coltan utilisé dans nos téléphones portables, mais aussi le diamant, l'or ou l'étain. (source : AP et Fides)

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