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du 19 au 23 septembre 2013 (semaine 38)
 

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23 septembre 2013 - Québec
CELA CONDUIT A UNE VÉRITABLE EXCLUSION


L ’évêque anglican de Montréal et le président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec redoutent que le projet de charte des valeurs québécoises ne mène à une mise à l’écart de certains citoyens en raison de leur pratique religieuse.

Il s'agit de deux déclarations distinctes. Le texte de l’évêque anglican de Montréal préparé pour l’édition du mois d’octobre de la revue "Montreal Anglican" et dont des passages ont déjà été publiés par le "Anglican Journal", met en garde contre le « racisme » que pourrait engendrer la charte si jamais elle devient effectivement une loi.

Mgr Barry Clarke se dit convaincu que la charte est neutre « quand il s’agit de nier les libertés et droits d’expression des gens ». Les symboles religieux sont selon lui une manière d’exprimer ses croyances, et ils sont nécessaires pour apprendre à vivre dans une société multiethnique et multireligieuse qui se veut « juste » et « libre ». Il craint ainsi que la charte alimente le racisme au Québec.

Rappelons que dans son projet de charte des valeurs québécoises, le gouvernement du Québec prévoit d'interdire aux employés des fonctions publique et parapublique le port de tout signe religieux ostentatoire pendant les heures de travail.

Au cours d’une conférence de presse tenue à Trois-Rivières cette semaine, le président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, Mgr Pierre-André Fournier, a adopté une position semblable à celle du Rév. Barry Clarke.

« Plus tu essayes de créer une identité en éloignant les autres, a-t-il dit, plus tu crées des ghettos à l’extérieur. » Il a confié ne voir aucun problème avec les signes religieux ostentatoires, peu importe la religion qu’ils représentent. Il croit d’ailleurs qu'une opposition marquée à ces signes suscitera une forme de créativité qui fera en sorte que les croyants trouveront d’autres façons de signifier leur foi publiquement.

« Plus il y aura d’opposition, plus il y aura de signes [différents] », a-t-il laissé entendre. L’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) a officiellement pris position à son sujet.

« Sur le plan spirituel et religieux, les gens sont libres de croire ou de ne pas croire. Pas de religion officielle. Mais pas d’athéisme officiel non plus. C’est ça la neutralité. L’État respecte ce que les gens vivent et expriment », a-t-il indiqué.

S’ils admettent volontiers être en faveur d’une « laïcité mieux définie » au Québec, les évêques jugent inopportun de chercher à interdire le port de signes religieux ostentatoires dans la fonction publique. (source : RVM)

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