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du 19 au 23 septembre 2013 (semaine 38)
 

- 23 septembre 2013 -
LA VISITE PASTORALE DU PAPE EN SARDAIGNE

En visite à Cagliari, en Sardaigne, le 22 septembre, le Pape s‘est ému du drame que représente la crise de l’emploi sur l’île. Dès son arrivée, il a voulu s’adresser au monde du travail pour répondre aux problèmes et aux attentes de la population.

Il a invité la foule à se mettre « aux pieds de Notre Dame de Bonaria, première sainte patronne de l’île » et à « lui renouveler sa confiance et son amour ».

Il a insisté sur « la puissance de la prière » : « Ne nous lassons pas de frapper à la porte du cœur de Dieu. Apportons au cœur de Dieu, à travers Marie, toute notre vie, chaque jour. »

Peu après son arrivée, il s'était rendu sur l'une des places centrales de la capitale de la Sardaigne, où il a été accueilli par des milliers de personnes brandissant des drapeaux aux couleurs (blanc et or) du Vatican, mais aussi de Sardaigne et d'Argentine, son pays natal.

Quelque 350.000 personnes, venues de toute l'île, devaient assister à la messe. Il y eut d'autres rencontres, avec des pauvres, des détenus mais également des personnalités du monde de la Culture, toutes rencontres ponctuées de discours. Le Pape était accompagné du maire de Buenos Aires, Mauricio Macri. Notons que le nom de Buenos Aires vient de sa fondation marquée par le nom même de "Bonaria" par les émigrés venant de Sardaigne.

Dans ces interventions il a dénoncé l'argent, "idole" au centre d'un système économique mondial qui "commande" tout, et le manque de travail, qui apporte "souffrance" et absence de "dignité"

Il faut ainsi accueilli par un chômeur, une patronne de coopérative solidaire et un berger, tous originaires d'une île où le chômage dépasse les 18% de la population active (12% en Italie), et jusqu'à 51% chez les jeunes.

Après avoir évoqué les "souffrances" vécues "par les "jeunes sans emploi, les personnes en situation précaire, les entrepreneurs et les commerçants qui peinent à aller de l'avant", François s'est écarté de son discours officiel pour parler de sa propre histoire.

"C'est une réalité que j'ai bien connue en Argentine. Je n'ai pas, à proprement parler, expérimenté cette souffrance (le manque de travail, ndlr) mais ma famille, oui". ..."Mon père est parti (du nord de l'Italie ndlr) en Argentine, pour tenter sa chance en Amérique, il a souffert de la terrible crise de 1929 au cours de laquelle il a tout perdu".

Après avoir évoqué sa visite début juillet sur l'île de Lampedusa, à la rencontre des migrants en quête d'une vie meilleure en Europe, le pape a souligné "qu'ici aussi" il rencontrait de la "souffrance".

"Cette souffrance finit par cacher l'espérance, le manque de travail amène à un sentiment de perte de dignité ... Luttons tous contre cette idole qu'est l'argent, contre un système sans éthique, injuste, dans lequel l'argent commande tout", a-t-il lancé, déclenchant applaudissements et pleurs dans la foule. (source : AP)

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