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du 23 au 26 septembre 2013 (semaine 39)
 

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26 septembre 2013 -
PREMIÈRE PHASE DE LA RÉFORME DE LA CURIE

La démarche collégiale que veut instaurer le Pape devient "opérationnelle". La première réunion de travail du Conseil des huit cardinaux est fixée du 1er au 3 octobre prochain. Mais le Vatican précise que le pape étaitt déjà en contact avec eux.

Le Pape a fait en sorte que le Vatican soit représenté de façon symbolique par le cardinal Giuseppe Bertello, Président du Governorat de l'Etat de la Cité du Vatican, c’est à dire l'importante structure administrative au contact avec tous les dicastères et tous les organismes de la Cié du Vatican.

Par contre, les organismes de la Curie à visée pastorale ou idéologique au sens large, ne sont pas officiellement représentés, en tant que tels. Il est vrai qu’il est délicat d’être à la fois juge et partie.

Les huit autres prélats sont des cardinaux et un évêque résidentiels, issus des cinq continents.

Deux représentent l’Europe (Reinhard Marx, archevêque de Munich et Mgr Marcello Semeraro, évêque d'Albano, en Italie). Deux viennent d’Amérique Latine : Francisco Javier Errázuriz, archevêque émérite de Santiago du Chili, et Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras). L’Amérique du Nord est incarnée par Sean Patrick O'Malley, archevêque de Boston. Les trois autres continents n’ont qu’un seul représentant : Oswald Gracias, archevêque de Bombay pour l’Asie, Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (RDC) pour l’Afrique, George Pell, archevêque de Sydney pour l’Océanie.

Même s’il faut se défier des étiquettes, on ne compte pas de figure clairement identifiée comme très conservatrice au sein de ces “sages” associés aux travaux du pape. La figure le plus marquée de ce point de vue serait éventuellement l’Australien George Pell.

Que le pape ait demandé au cardinal Maradiaga, clairement l'homme préféré des milieux catholiques réformistes, d’être le coordinateur de cette réforme, est significatif, sans qu’il soit nécessaire, pour autant, de conclure à un virage à gauche du pontificat.

Il s’agit en tous cas de personnalités à la fibre sociale : l’archevêque de Munich n’a pas hésité à jouer avec son homonymie avec Karl Marx pour critiquer, dans un livre, le capitalisme effréné. De même, la figure de Sean O’Malley, le capucin américain, est clairement marquée dans ce sens. Celui-ci est par ailleurs l’unique papabile qui a été cité intensivement à la toute veille du dernier Conclave.

On peut aussi noter que ces prélats sont des hommes de terrain (y compris le cardinal Bertello, ancien nonce), avec des compétences diverses. Seul le cardinal Gracias a des compétences avérées en droit canonique.

Le pape n’a donc pas voulu confier la réforme à des spécialistes du système institutionnel catholique, mais à des hommes de la “périphérie”, dont certains, comme le cardinal Maradiaga, se sont déjà montrés très critiques du fonctionnement actuel de la Curie romaine. (source ; AP)

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