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du 23 au 26 septembre 2013 (semaine 39)
 

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26 septembre 2013 - France
UNE LAÏCITÉ ACTIVE ET RÉTROACTIVE


Nadine Lalanne, 58 ans, fonctionnaire, a été suspendue de son poste sans avertissement préalable, pour avoir offert des pruneaux d'Agen et des calendriers imprimés aux couleurs de son Eglise protestante avec deux versets bibliques.

Elle est en poste depuis deux ans en tant que responsable de soixante-douze agents d'entretien à la mairie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Elle avait pour habitude d'offrir à ses collègues, lors des fêtes de Noël 2011 et 2012, des pruneaux d'Agen et des calendriers en carton. Ces derniers, imprimés aux couleurs de son Eglise protestante d'Achères, étaient estampillés de deux versets bibliques.

Au recto : « Dieu redonne des forces à celui qui faiblit, il remplit de vigueur celui qui n'en peut plus ». Au verso : « Un ami aime en tout temps et, quand survient l'adversité, il aime comme un frère. »

En juillet dernier, six mois après les faits, Nadine Lalanne a été suspendue de son poste sans avertissement préalable et par lettre recommandée. Son employeur, le sénateur-maire socialiste Philippe Esnol lui reproche un comportement qui est « une atteinte au principe de neutralité et de laïcité du fonctionnaire ».

« Elle offrait ses cadeaux à titre privé et amical lors des pauses-café et des fêtes de Noël » précise-t-elle. « La première adjointe au maire en a aussi reçu un. » Fin juillet dernier, une pétition signée par dix agents d'entretien assure : « Nous n'avons jamais eu avec notre chef des conversations d'ordre religieux, elle n'a jamais fait l'apologie de son Eglise ni de sa foi. »

La liberté d'expression n'existant plus actuellement en France, le maire socialiste Philippe Esnol ajoute au dossier un nouvel élément en déclarant : « Elle s'est permis de faire du prosélytisme contre la loi sur le mariage pour tous. »

Dans un communiqué de presse, le Conseil national des évangéliques de France, qui rassemble 70% des 600.000 protestants évangéliques français, s'inquiète pour « la liberté de conscience ». Il dénonce la « disproportion injustifiée » entre les « faits incriminés » et la « sanction infligée ». Selon eux : « La Bible fait partie du patrimoine de l'humanité et la citer ne saurait être en aucun cas considéré en soi comme condamnable. » (source : FR-expert)


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