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FlashPress - Infocatho
du 1 au 5 octobre 2013 (semaine 40)
 

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5 octobre 2013 -
N'AYONS PAS PEUR DE SORTIR DE NOS SCHEMAS

" La catéchèse est un pilier pour l'éducation de la foi... Même si parfois cela peut être difficile, que l'on travaille beaucoup, que l'on s'engage et que l'on ne voit pas les résultats voulus. Mais il est beau d'éduquer dans la foi! "

En recevant les représentants des catéchistes venus à Rome pour leur Congrès international , le Pape a ajouté : " On conduit à la rencontre avec Jésus avec les paroles et avec la vie, avec le témoignage... J'aime rappeler ce que François d'Assise disait à ses frères: Prêchez toujours l'Evangile et, si besoin, aussi avec les paroles. Que les gens...puissent lire l'Evangile dans notre vie...Nous devons repartir du Christ, de cet amour qu'il nous donne".

Pour repartir du Christ, le Pape a énuméré trois étapes "comme faisaient les vieux jésuites... un, deux et trois!", a-t-il dit en souriant.

"Tout d'abord, repartir du Christ signifie avoir une familiarité avec lui...Jésus le recommande avec insistance à ses disciples dans la dernière Cène, alors qu'il se prépare à vivre le don le plus haut d'amour, le sacrifice de la Croix. Jésus utilise l'image de la vigne et des sarments et dit: restez dans mon amour, restez attachés à moi comme le sarment est attaché à la vigne. Si nous sommes unis à lui nous pouvons porter du fruit et cela est la familiarité avec le Christ.

..." La première chose pour un disciple est de rester avec le maître, de l'écouter, d'apprendre avec lui... Comment vous comportez-vous en présence du Seigneur? Regardez-vous le tabernacle, que faîtes-vous devant lui?... Moi je parle, je pense, je médite, je ressens... Très bien! Mais vous laissez-vous voir par le Seigneur? Se laisser regarder par le Seigneur. Lui nous regarde et cela est une façon de prier... Si dans nos cœurs, il n'y a pas la chaleur de Dieu, de son amour, de sa tendresse, comment pouvons-nous, pauvres pécheurs, réchauffer le cœur des autres?".

Pour la deuxième étape, repartir du Christ "signifie l'imiter en sortant de nous-mêmes et en allant à la rencontre des autres. C'est une belle expérience et un peu paradoxale...parce que celui qui met le Christ au centre de sa vie, se décentre! Plus tu t'unis à Jésus et qu'il devient le centre de ta vie, plus il te fait sortir de toi-même, il te décentre et t'ouvre aux autres. Voilà quelle est la vraie dynamique de l'amour, c'est le mouvement de Dieu lui-même! Dieu est le centre mais est toujours don de soi, relation, vie qui se communique.

... " Le cœur du catéchiste vit toujours ce mouvement de systole et diastole: union avec Jésus et rencontre avec l'autre... S'il manque un de ces deux mouvements, il ne bat plus, ne peut plus vivre. Il reçoit en don le kérygme, et à son tour, l'offre en don".

Le troisième élément "se trouve sur le même axe car repartir du Christ signifie ne pas avoir peur d'aller avec lui dans les périphéries. Ici, l'histoire de Jonas me vient à l'esprit, une figure vraiment intéressante, spécialement à notre époque de changements et d'incertitude.

" L'histoire de Jonas nous enseigne à ne pas avoir peur de sortir de nos schémas pour suivre Dieu parce que Dieu va toujours au-delà...Dieu n'a pas peur!...Dieu n'a pas peur des périphéries. Et si vous allez aux périphéries, vous le trouverez là. Dieu est toujours fidèle, il est créatif... Et la créativité c'est comme la colonne de l'être même du catéchiste. Dieu est créatif, il n'est pas fermé et c'est pourquoi il n'est jamais rigide. Dieu n'est pas rigide! Il nous accueille, vient à notre rencontre, nous comprend. Pour être fidèles, pour être créatifs, il faut savoir changer...

... " Quand un chrétien est enfermé dans son groupe, dans sa paroisse, son mouvement...il tombe malade. Si un chrétien sort dans les rues, les périphéries, il peut lui arriver ce qui arrive à quelques personnes qui vont par les routes, un accident. Tant de fois nous avons vu des accidents de la route. Mais moi je vous dis: je préfère mille fois une Eglise accidentée qu'une Eglise malade!".

" Mais attention! Jésus ne nous dit pas: allez, débrouillez-vous. Non, il ne dit pas cela! Jésus dit: Allez, je suis avec vous! Voilà quelle est notre beauté et notre force: si nous partons, si nous sortons pour apporter l'Evangile avec amour, avec un véritable esprit apostolique, avec parresia, il marche avec nous, il nous précède... Quand nous pensons aller loin, dans une extrême périphérie, et peut-être nous avons un peu peur, en réalité, lui est déjà là: Jésus nous attend dans le cœur de ce frère, dans sa chair blessée, dans sa vie opprimée, dans son âme sans foi". (source : VIS)


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