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du 12 au 15 octobre 2013 (semaine 41)
 

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15 octobre 2013 -
LA COMMUNION ECCLÉSIALE VÉCUE DANS LA LITURGIE

En même temps qu'il marque de son empreinte les rites et les ornements des diverses célébrations liturgiques par sa simplicité personnelle, le Pape dans ce domaine témoigne d'une volonté de rendre à la liturgie le sens de ses origines.

La décision qui a causé le plus de bruit fut l’interdiction faite à la congrégation des religieux franciscains de l'Immaculée de célébrer la messe selon le rite ancien, "vetus ordo".

Cette interdiction a été perçue comme une limitation apportée à la liberté de célébrer la messe selon le rite ancien que Benoît XVI avait donnée par le motu proprio "Summorum pontificum" de 2007, dans le but de rendre à la liturgie catholique la "splendeur de vérité", grâce à un enrichissement réciproque des deux formes du rite romain, l’ancienne et la moderne.

Pour le Pape François, la liturgie doit exprimer l'unité et la Communion dans l'Église. Dans l’interview qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica", il a déclaré que la possibilité de célébrer la messe selon le rite ancien est une simple concession à la nostalgie de "personnes qui ont cette sensibilité".

Avec une telle décision de tendre à la suppression du "vetus ordo", non seulement une réconciliation avec les lefebvristes apparaît exclue, mais l’avenir semble incertain même pour les catholiques traditionalistes. Déjà ces premiers gestes ont créé un malaise parmi ces derniers.

Dans la même interview, il a jugé "préoccupant le risque d’idéologisation du 'vetus ordo', son instrumentalisation". Et, en deux autres occasions, il les a qualifiés de partisans d’une "restauration d’attitudes et de formes dépassées qui, même au point de vue culturel, ne peuvent pas être significatives".

La seconde décision qu'il a prise a été de remplacer en bloc les cinq consulteurs du service des célébrations pontificales.

Alors que les consulteurs précédents étaient en harmonie avec la manière de célébrer de Benoît XVI, on voit au contraire réapparaître, parmi les nouveaux nommés, quelques-uns des plus ardents partisans des innovations introduites pendant le pontificat de Jean-Paul II sous la direction de Piero Marini, qui était alors maître des cérémonies pontificales.

Cette différence est apparue lors de la messe célébrée sur la plage de Copacabana, à la fin des Journées Mondiales de la Jeunesse avec le "musical" qui a été introduit au cœur même de la liturgie, comportant des solistes, des chœurs et" des rythmes dignes d’un stade", et non pas de la liturgie céleste des anges de l'Apocalypse, selon certains critiques.

Mais il faut également rappeler que, au cours du voyage aérien qui le ramenait de Rio de Janeiro, le pape François a exprimé son admiration pour les liturgies orientales, pleines de sacralité et de mystère et très fidèles à la tradition. " Les Églises orthodoxes ont conservé cette liturgie originelle, qui est tellement belle. Nous avons un peu perdu le sens de l'adoration. Elles l’ont conservé, elles louent Dieu, elles adorent Dieu. Nous avons besoin de ce renouvellement, de cette lumière venue d’Orient".

Et en effet le pape François a nommé, parmi les cinq nouveaux consulteurs du service des célébrations pontificales, un moine de rite oriental, Manuel Nin, recteur du Collège Pontifical Grec de Rome. À côté de consulteurs d’orientation toute différente, comme le servite Silvano Maggiani et le montfortain Corrado Maggioni, l’un et l’autre de l’équipe de Piero Marini. (source : AP)

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