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22 octobre 2013 - France
LÉGER REMANIEMENT OU PRÉCISION THÉOLOGIQUE
Un certain nombre de média, pas forcément d'obédience chrétienne, se sont fait l'écho cette semaine d'une information concernant une nouvelle traduction liturgique pour le missel et les lectures du Nouveau Testament.
Elle
implique une phrase du "Notre Père"" telle que l'évangile nous le rapporte, recueilli de la bouche même du Christ. C'est la formule qui heurtait un certain nombre de chrétiens tant son expression dans notre langue était maladroite et pouvait donner lieu à contre-sens. C'est la demande à Dieu: "ne nous soumets pas à la tentation".
Une interprétation peu réfléchie laisserait entendre que c'est Dieu lui-même qui soumet les hommes que nous sommes à de terribles tentations afin d'y tester notre capacité à y résister, au mieux, et à y céder, au pire.
De là à dire que c'est Dieu lui-même qui est la cause de ce mal et de notre chute... nous faisons plus que frôler l'hérésie
La nouvelle traduction nous fera dire plus justement le moment venu, en 2014 dans les lectionnaires liturgiques et en 2015 dans les missels, "ne nous laisse pas entrer en tentation" dans l'esprit d'exprimer à Dieu, d'une autre manire, qu'il ne permette pas que nous soyons tenté au-delà de notre résistance, forcément limitée, de notre condition de pêcheur.
Ce mal qui rôde toujours, bien que définitivement vaincu, et dont Dieu n'est évidemment pas la source, c'est justement la raison pour laquelle il est venu nous en délivrer par la Passion et la Résurrection de son Fils Jésus.
Dieu est notre Sauveur, pas celui qui nous enfonce en multipliant les obstacles sur notre route. La prière du Notre Père est une prière de confiance dans la puissance du Seigneur qui a réalisé le Salut du monde et qui désire que nous y entrions par et avec Lui.
« Demander au Père de ne pas nous laisser entrer en tentation, écrit Mgr Podvin, porte-parole des évêques de France, c’est Lui demander la force de combattre et d’écarter complètement la tentation comme le Fils l’a fait.» (source : AP)
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