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du 30 octobre au 2 novembre 2013 (semaine 44)
 

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2 novembre 2013 - Chine
A QUAND LA FIN DU MONOPOLE D'ÉTAT SUR LES RELIGIONS

Le monopole officiel de l'État sur les activités religieuses des cinq religions officiellement reconnues par l’Etat s’érode progressivement, en raison même de la vitalité des communautés religieuses et des divergences régionales.

Au sein du système établi par les dirigeants communistes chinois dans les années 1950, seuls pouvaient obtenir un statut légal, les groupes affiliés à ces cinq religions et à leurs instances reconnues, à savoir les bouddhistes, les catholiques (dans la mesure où ils sont « officiels », distincts des catholiques « clandestins »), les chrétiens protestants, les taoïstes et les musulmans.

Des responsables religieux juifs ou orthodoxes (au sens de chrétiens orthodoxes) ont cherché et cherchent avec deplus en plus d'insistance, à faire reconnaître par l’Etat leurs communautés, étant donné que ces dernières, pour fonctionner au grand jour, ne disposent que d’un agrément limité.

Des communautés revendiquant une appartenance aux Adventistes du septième jour, aux Mormons et aux communautés bahaï pourraient faire de même.

Plus délicat est le problème posé aux autorités chinoises par les "Eglises domestiques" protestantes, de même que par certaines mosquées ou bien encore les catholiques « clandestins » pour qui l’affiliation à l’Association patriotique des catholiques chinois est incompatible avec leur foi.

Pourtant, alors que ce monopole est en passe d’être progressivement érodé, on constate que d’autres communautés religieuses s’étonnent de savoir, quand et comment le gouvernement chinois amendera sa politique, jusqu’au point de permettre à n’importe quelle communauté religieuse d’obtenir un statut légal si elle le désire.

Quelques églises chrétiennes orthodoxes ont reçu l’approbation de l’Etat pour rester ouvertes sans pour autant entrer dans le système mis en place pour les cinq religions officiellement reconnues. Pour certaines communautés formées de juifs ou de protestants étrangers, une tolérance existe mais ces communautés n’ont pas le droit d’accepter en leur sein des citoyens chinois.

Dans le même temps, des millions de citoyens chinois participent à des célébrations au sein de communautés religieuses non reconnues par l’Etat, y compris les membres des nombreuses « Eglises domestiques » protestantes et ceux qui, parmi les catholiques, reconnaissent l’autorité du Vatican.

Quel statut légal offrir alors à ces communautés ? Les difficultés sont multiples, sans même évoquer l’idée de voir les communautés religieuses en Chine, toutes les communautés sans exception, fonctionner sans autre forme de statut légal, comme cela pourrait pourtant être envisageable au vu des engagements que la Chine a pris vis-à-vis de la communauté internationale dans le domaine du respect des droits de l’homme.

Dans une étude mise en ligne le 16 septembre sur le site de "Forum 18", Magda Hornemann, spécialiste des questions religieuses en Asie orientale, analyse ces questions. Basé en Norvège, Forum 18 se présente comme une organisation chrétienne œcuménique ayant pour objet la défense à travers le monde de l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cet article est relatif au droit à la liberté religieuse.

La traduction française de cette étude est accessible sur le site des "Missions Étrangères" (Mepasie)


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