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du 2 au 6 novembre 2013 (semaine 44)
 

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6 novembre 2013 - Singapour
LES FÊTES RELIGIEUSES SONT JOURS FÉRIÉS

A Singapour, chaque religion ou communauté ethnique a droit à des jours fériés. La répartition des jours fériés à Singapour est déterminée par le ministère de l’Emploi, après concertation avec les différentes communautés et responsables religieux.

Ce 2 novembre par exemple, on ne travaille pas sur l’île, car on célèbre Deepavali, la fête des lumières chez les Hindouistes. En décembre, ce sera au tour des chrétiens d’avoir congé pour Noël.

Les chrétiens ont Vendredi saint et Noël ; Les hindous ont Deepavali ; Les bouddhistes Vesak (jour de la naissance de Bouddha) ; Les musulmans Hari Raya Puasa (l’Aïd el-Fitr) et Hari Raya Haji.
La religion va de pair avec l’ethnie
Cela ne pose aucun problème dans un pays pourtant tout aussi laïc que la France. « A Singapour, la religion est considérée comme un élément positif pour la société, quelque chose qui donne des repères aux gens », explique le P. Michel Arro, prêtre des missions étrangères de Paris installé à Singapour depuis 1957. « Il y a donc une vraie tolérance au niveau du culte ».

« Ici religion va de pair avec ethnie. Qui dit taoïste (ou bouddhiste) dit chinois, musulman dit malais et hindou dit indien », reprend le père. Il s’agit donc pour l’Etat d’assurer la cohésion de la société, dans un pays composé de trois peuples différents qui doivent vivre ensemble. D’où l’importance attachée à la stricte répartition des jours fériés.

Cette tolérance est facilitée par l’état d’esprit général. Les choses sont assez élastiques à Singapour : certains Chinois participent à la fête indienne de Thimithi, qui avait lieu cette année le 20 octobre. Il n’est pas rare de voir des hindous dans des temples chinois. Et nombreux sont les hindous ou les libres penseurs à venir faire une neuvaine
de prière à l’Eglise St Alphonse tenue par les Rédemptoristes, dont la Vierge a la réputation d’exaucer les souhaits.

Mais ce pluralisme religieux s’arrête là où commence la bonne marche des affaires : selon un porte-parole du ministère de l’emploi, cité par le journal « Strait Times » trois dates – la fête hindoue Thaipusam, le lundi de Pâques et la naissance du prophète Mahomet (le Mouloud ou Mawlid) – ont été supprimées de la liste des jours fériés il y a des années pour améliorer la compétitivité des entreprises. (source :
Apic)

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