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du 2 au 6 novembre 2013 (semaine 44)
 

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6 novembre 2013 - France
L'ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DES ÉVÊQUES DE FRANCE

Le Président de la Conférence des évêques, Mgr Georges Pontier, a prononcé mardi le discours d’ouverture s’inscrivant résolument dans le sillage du Pape, exhortant les catholiques à regarder la vie du monde à la manière du Christ.

Il leur faut trouver des voies évangéliques dans la vie ordinaire de leurs communautés paroissiales, à regarder la vie du monde à partir des souffrants, des plus pauvres, des petits, des affligés.

Le nouveau Président de la Conférence n’a pas évité les questions prégnantes, les sujets qui fâchent et qui divisent la société française : le sort des roms, la crise économique, les lois de bioéthique, l’euthanasie. Mgr Pontier les abordées sans détours, avec humilité et fermeté, mais aussi avec le style du pape François qu’il a cité dès le début de son discours :

« L'Eglise est comme un hôpital de campagne, après une bataille. Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons parler de tout le reste ».

Mais l’Eglise a son mot à dire et en le faisant, affirme Mgr Pontier
, elle ne contrevient pas à la séparation des Eglises et de l’Etat. Et c'est pourquoi il invite l’Etat à observer une neutralité bienveillante. L’Etat est laïc, mais la société est composée de personnes et de groupes aux convictions diverses.

Mgr Pontier rassure ceux qui pourraient en douter : les chrétiens sont des citoyens qui aiment leur pays. Pas question donc d’aller au-delà de ce qui pourrait troubler la vie publique ou s’exprimer une volonté d’hégémonie.
Mais il ne se prive pas pour autant d’exprimer son indignation face au sort qui est fait en France aux populations d’origine bulgare ou roumaine, et de fustiger des propos et des actes trop influencés par des surenchères politiciennes locales ou nationales.

Evoquant la souffrance des enfants, victimes des choix personnels de leurs parents et de la fragilisation des couples, Mgr Pontier regrette le recours aux techniques de fécondation assistée : « Le désir légitime d'avoir un enfant veut devenir un droit à l'enfant et tous les moyens seraient bons pour l'obtenir. Faut-il s'en remettre aux seules techniques pour vivre et traverser les limites de nos existences ? La fécondité de notre vie ne peut-elle pas trouver d'autres chemins pour se déployer ? »

Autre sujet de vive inquiétude, les projets de loi sur l’euthanasie : « Une loi sage et équilibrée a donné l'outil législatif nécessaire en matière de fin de vie. Avant de légiférer encore, qu'on se demande si ce serait pour donner un signe plus grand du respect de la personne humaine, d'une solidarité avec elle ou bien plutôt celui d'un nouvel affaissement de nos solidarités familiales et sociales, exigeantes parfois, porteuses de fruits toujours ».

Enfin Mgr Pontier est préoccupé par le fossé croissant entre riches et pauvres, d'un aveuglement grave et l’injure faite aux plus démunis : « Quand s'arrêtera la course au toujours plus pour quelques-uns ? » - a-t-il lancé en encourageant tous les responsables à trouver les chemins d’une société plus juste.

Au programme des débats qui se poursuivront jusqu’au 10 novembre : l'Europe à quelques mois d’élections importantes, la pastorale des jeunes adultes, l'éducation à l'affectivité, le phénomène social de l’avortement, la formation des futurs prêtres, la préparation au mariage chrétiens, etc.

Durant leur assemblée, les évêques de France évoqueront également le drame que vivent les communautés chrétienne au Proche et au Moyen-Orient et dans quelques autres pays du monde. Ils appuient pleinement leurs souhaits : bénéficier d'une citoyenneté pleine et entière, d'une liberté de religion non discriminante et vivre dans des pays dont la constitution civile reconnaisse la pluralité de la population.


Le texte intégral se trouve sur le site : CEF

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