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du 2 au 6 novembre 2013 (semaine 44)
 

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6 novembre 2013 -
UN CONGRÈS POUR COMPRENDRE LES CHRÉTIENS D'ORIENT

Dans ce
Moyen-Orient, elles sont minoritaires mais indispensables pour sa stabilité. C'est en ce sens que les différentes communautés chrétiennes se sont retrouvées, les 26 et 27 octobre, à Raboué, au Liban, pour discuter de leur situation.

Elles tentent de s'unir autour d'une seule voix. Le secrétaire général de la Rencontre des chrétiens du Machrek, Mgr Samir Mazloum, vicaire patriarcal maronite, a déclaré que ce congrès qui s'est tenu au patriarcat grec-catholique, à Raboué voulait dégager une vision commune de l’Église hiérarchique et des fidèles laïcs, en vue d’écarter « le péril mortel » que courent les chrétiens du Machrek, c'est-à-dire d'Iran, de tout le Proche-Orient, d'Égypte et même du Maroc.

Quatre axes de réflexion avaient été retenus : réalités démographiques et émigration; liberté religieuse ; présence des chrétiens dans l’appareil d’État et rôle dans la vie publique ; rôles économique et social.

" Avec les révolutions, les coups d'État, les guerres civiles et le terrorisme qui secouent des territoires qui s'étendent du Maroc jusqu'au Pakistan, nous, chrétiens d'Orient, nous devions nous réunir pour unifier notre vision, penser notre avenir dans cette région, évaluer nos relations avec les musulmans, qui nous considèrent parfois comme des citoyens de seconde zone.

" Au Moyen-Orient, déclare l'un des organisateurs, le docteur Fouad Abou Nader, actuel président du parti libanais le Front de la liberté, la religion et l'État sont indissociables. Il est donc capital pour nous d'étudier nos rapports avec les institutions étatiques, de revendiquer nos droits et une véritable citoyenneté, d'analyser notre problème démographique ainsi que l'émigration touchant nos communautés et enfin de faire face ensemble aux menaces sur nos vies.

" Rien qu'au Liban vous avez des orthodoxes, des maronites, des syriaques, des catholiques, des chaldéens, etc. On nous a trop souvent dit qu'en raison de nos divisions il n'y avait pas d'interlocuteur chrétien possible. Et il faut ajouter à cela la forte émigration et les pertes subies lors des conflits armés.

Ce congrès réunit des chrétiens venant de Turquie,. Pour les participants de ce congrès, les gouvernements occidentaux ne prennent pas la mesure "la question des chrétiens d'Orient". Si l'islam a droit à une place en Occident, le christianisme a également droit à la sienne en Orient.

" Avec ce premier congrès, dit encore le docteur Fouad Abou Nader, nous voulons porter haut et fort la question des chrétiens d'Orient en Europe et dans le monde. Nous demandons à être reçus et écoutés par les chefs d'État et de gouvernements, ainsi que par les ministres des Affaires étrangères et chefs des principaux partis d'opposition en Occident, à commencer par la France, avec qui nous avons des liens historiques très forts.

" Nous ne demandons pas de protection, nous ne voulons pas de protection de la part de l'Occident ou des musulmans dans le cadre de la dhimmitude. Nous exigeons une protection par l'État dans lequel nous vivons, au même titre que tout autre citoyen. " (source : ORJ et AP)


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