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du 7 au 11 novembre 2013 (semaine 45)
 

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11 novembre 2013 - France
L'ARGENT DOIT AVOIR UN MAÎTRE

À l'occasion de la semaine de la finance solidaire du 4 au 10 novembre, l'ONG catholique CCFD-Terre Solidaire a organisé un colloque sur le thème : « Trente ans de finance solidaire - Et après ? ».

Cette manifestation, qui s'est déroulé aux Bernardins de Paris, fête la création en 1983 de la filiale de l'ONG dédiée à la finance solidaire, la SIDI, Solidarité internationale pour le développement et l'investissement, dont le premier "produit" financier fut baptisé « Faim et développement ». Ce dernier a permis de distribuer 25 millions d'euros de dons depuis sa création pour soutenir des projets de développement dans les pays du Sud.

En 2013, l'ensemble des placements finance des activités dans trois domaines : l'insertion par l'activité économique, le logement très social et l'environnement. Pour CCFD-Terre Solidaire, les « services financiers » aux « bénéfices des populations défavorisées au Sud et au Nord » constituent « une réponse aux dérives des crises financières » dans la mesure où ils sont « basés sur des relations de transparence, de patience et de partage ».

Devant 230 participants dont des banquiers, des militants et 80 membres de congrégations religieuses féminines, Guy Aurenche, président de CCFD-Terre Solidaire, a déclaré : « Parmi les conditions d'accès au développement, l'accès au circuit financier permet une vie normale pour une famille et un peuple ».

Pour lui : « La finance solidaire est une expression de l'interdépendance mondialisée de la grande famille humaine. (...) Nous sommes là pour relever le défi du maldéveloppement dont souffre la moitié de l'humanité. (...) L'enjeu de la finance solidaire est de remettre l'argent à sa place c'est-à-dire celui d'un outil au service de l'homme. L'argent doit avoir un maître ».

Guy Aurenche a précisé : « Si l'argent a un maître, c'est le bien commun au service de l'homme et du vivre ensemble. Nous ne faisons pas "du social" mais, pour nous, la Bonne Nouvelle de l'Evangile doit se traduire dans la construction du monde de 2020. Notre outil, c'est la doctrine sociale de l'Eglise catholique. Dans ce domaine, en 2013, le monde patronal catholique, et je m'inclus dedans, doit mieux faire ».

Lors d'un atelier, Geneviève Guenard, directrice administrative et financière à CCFD-Terre Solidaire, a insisté : « La SIDI travaille avec des hommes et des femmes porteurs d'un projet social quelle que soit leur religion. La preuve : Lamarana Sadio Diallo, directeur général du Crédit rural de Guinée, la première coopérative d'épargne-crédit de ce pays, et grand témoin du colloque, est musulman ».

Pour Laurence Moret, responsable des partenariats solidaires au Crédit coopératif : « La finance solidaire permet d'amorcer la pompe pour des projets porteurs de sens et de valeurs ». Ainsi, soeur Bernadette Nana, responsable d'une mutuelle coopérative a témoigné de son ambition de « couvrir tout le Burkina Faso » et d'« aiguiser l'appétit d'aller de l'avant ». (source : ICFP)


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