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du 12 au 15 novembre 2013 (semaine 46)
 

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15 novembre 2013 - France
DEVANT LES ABUS SEXUELS ET LES DÉRIVES SECTAIRES

Au nom des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a répondu à l'attente des victimes par une lettre, signée du 7 novembre, dans laquelle il les assure, « en notre nom à tous », « que ces pratiques nous heurtent et nous choquent ».

Il répondait ainsi à une quarantaine de victimes d'abus sexuels et spirituels. « Nous voulons porter avec elles leur souffrance, les assurer de notre compassion, les aider dans leur reconstruction », affirme-t-il. Il rappelle aussi que l’Évangile est « une école de liberté spirituelle » et que « celui qui ne sert pas cette liberté ne peut se réclamer de l’Évangile ».

Et il n'a pas hésité à mettre en cause quatorze «communautés nouvelles». Alertés par des victimes, les évêques ont interrogé les responsables incriminés : « Bien souvent, alors, nous n’avons reçu de la part de tous ceux à qui nous nous adressions que méfiance et silence », relève Mgr Pontier.

Concrètement, le président de la CEF invite les victimes qui le souhaitent à « porter plainte devant la justice lorsqu’il y a matière » : « Personne n’est au-dessus de la loi », souligne-t-il. L’épiscopat, de son côté, entend « continuer à agir pour que des situations se clarifient, pour que la vérité puisse apparaître lorsque c’est nécessaire ».

À la fin de l’Assemblée de Lourdes, et dans un même souci de clarté, les évêques ont confirmé la réorganisation du service national « Pastorale, nouvelles croyances et dérives sectaires ». Un groupe « Dérives sectaires », piloté par Sœur Chantal Sorlin, juge à l’officialité de Dijon, sera vigilant à toutes « propositions déviantes » et rédigera un fascicule pour rappeler aux victimes leurs droits et leur indiquer les procédures canoniques et civiles à suivre.

Une mission d’écoute des victimes est confiée à Mgr Philippe Guéneley, évêque de Langres. « Il y a depuis quelque temps, analyse un observateur du dossier, une prise de conscience nouvelle des évêques sur ce sujet. C’est le résultat des efforts de longue date des victimes. Il faut arrêter de traiter les dérives sectaires comme on l’a fait par le passé de la pédophilie. L’heure est à la clarification. » (source : AP)

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