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du 16 au 19 novembre 2013 (semaine 47)
 

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19 novembre 2013 - Corée du Nord
RÉPRESSION ET EXÉCUTIONS PUBLIQUES

La reprise des exécutions publiques, dans des stades de sept villes du pays, y compris en présence des enfants, signifie un durcissement du régime et inquiète la Corée du Sud.

On parle parle de l’exécution de 80 personnes. Les condamnés fusillés le 3 novembre dernier auraient été accusés de différents « crimes », selon les critères de l’Etat nord-coréen : certains auraient visionné ou vendu des vidéos « non autorisées » (des programmes télévisés sud-coréens ou encore des séries comme « Desperate Housewives »), introduites dans le pays par DVD ou clés USB ; d’autres d’avoir fait partie de réseaux de prostitution.

Une partie des condamnés à mort l'ont été par le fait d’avoir eu une Bible en leur possession. Les complices de ces condamnés à mort auraient été envoyés en camp de détention.

A Wonsan, cité portuaire de la côte Est, huit personnes, la tête couverte d’un sac blanc et attachées à un poteau, auraient été tuées à la mitrailleuse dans le stade de Shinpoong. Selon les témoins, les autorités auraient rassemblé 10 000 personnes, dont des enfants, dans ce stade d’une capacité de 30 000 spectateurs, les forçant à regarder la mise à mort.

Parmi les autres villes concernées par ces exécutions, il y aurait eu la ville portuaire de Chongjin, centre industriel abritant une forte présence chinoise, et Pyongsong, ville située à quelques heures de route de la capitale, venant tout récemment de s’ouvrir au tourisme. La capitale Pyongyang aurait été quant à elle épargnée en raison de la présence des rares médias et diplomates étrangers que compte le pays.

La récente ouverture à l’influence culturelle « étrangère » de plusieurs villes pourrait être à l’origine de la vague de répression qui y a sévi, les autorités nord-coréennes ayant voulu prendre des mesures drastiques afin de prévenir de possibles troubles publics. « Le régime est totalement effrayé à l’idée de possibles changements de mentalité au sein de la population et il essaye d’effrayer les gens de manière préventive », fait savoir l’AFP.

Le 18 octobre dernier, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon avait demandé à Pyongyang d’accepter la venue dans le pays d’une commission chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme et de « prendre des mesures immédiates en vue de lever les préoccupations » de la communauté internationale concernant des « allégations crédibles » d’exécutions publiques, de manque de nourriture et de traitements inhumains infligés aux personnes détenues dans des camps de prisonniers politiques. (source : Mepasie)


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