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du 20 au 23 novembre 2013 (semaine 47)
 

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23 novembre 2013 -
UNE PRIORITÉ POUR L'ONU : LES ENFANTS SOLDATS

La Représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés a appelé la RD du Congo, le Rwanda et l'Ouganda à prendre leurs "responsabilités" en démobilisant les enfants soldats de l'ex-rébellion congolaise M23.

Leila Zerrougui
a lancé cet appel à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance. Défaits par l'armée congolaise et la brigade d'intervention de l'ONU, les rebelles du M23 – une mouvement né en mai 2012 au Nord-Kivu (Est de la RDC), ont déposé les armes le 5 novembre dernier.

Mais se pose aujourd'hui la question des centaines d'enfants-soldats, âgés de 6 à 17 ans, qui représentent à eux seuls entre 25 et 30% des effectifs du M23. Pour Leila Zerrougui, il faut les sortir de là et les aider à reprendre au plus vite une vie normale. Et pour cela, il faut que les trois pays concernés par ce problème, à savoir la RDC, le Rwanda et l'Ouganda, prennent leurs responsabilités, a-t-elle insisté, lors d'une conférence de presse donnée le 20 novembre dernier.

Elle
demande donc que tout soit mis en place "pour que ces enfants, qui ont subi le préjudice d'être privés de leurs enfances, reviennent dans leur famille, reviennent dans leur école". Ce qu'a confirmé Barbara Beintein, représentante de l'UNICEF en RDC. Celle-ci a effectivement expliqué, lors de la même conférence de presse, qu'un processus de désarmement, démobilisation et réinsertion était en cours pour "tous ces enfants qui (…) viennent nombreux se mettre à l'abri des exactions dans les centres de transit et d'orientation de nos partenaires".

Selon un rapport de la MONUSCO publié en octobre dernier, trois groupes armés de l'Est de la RDC comptent à eux seuls plus de 450 enfants soldats: la milice hutu congolaise Nyatura, la rébellion hutu rwandaise Forces démocratiques de libération du Rwanda  et le groupe armé essentiellement tutsi du M23.

"Dans la majorité des cas, les enfants ont été enlevés et forcés de rejoindre les groupes", peut-on lire dans ce rapport. "Certains ont rejoint volontairement après une promesse d'argent, d'éducation, d'emplois et autres avantages par les recruteurs. Ces enfants ont été utilisés comme porteurs, cuisiniers, espions, esclaves sexuels, gardes et combattants."

Et Martin Kobler, chef de la MONUSCO, d'ajouter : "Un enfant soldat est un enfant soldat de trop. C'est le futur du pays. Les enfants doivent aller à l'école et pas combattre sur le champ de bataille." (source :
Apic)

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