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du 20 au 23 novembre 2013 (semaine 47)
 

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23 novembre 2013 - Philippines
AVEC TOUT LE PAYS, L'ÉGLISE S'EST MOBILISÉE

Plus de dix jours après le passage du typhon, certaines îles isolées attendent toujours une aide efficace, qu’il s’agisse de soins médicaux, de nourriture, d’eau potable ou d’abris temporaires. La proximité de l'Église en atténue les conséquences.

Les Nations Unies estiment que 13 millions de personnes ont été affectées par la catastrophe, dont quatre sont considérées comme des personnes déplacées, leurs habitations ayant été entièrement détruites.

Dans un contexte où même le décompte des morts et des blessés reste très largement incomplet, le pouvoir politique affirme sa mobilisation de tous les instants pour coordonner le travail de l’armée philippine et celui de la communauté internationale. Le président Benigno Aquino a annoncé qu’il s’installait sine die dans la ville de Tacloban, une des plus touchées par le typhon Haiyan. Il a déclaré vouloir veiller au plus près à ce que les secours soient mieux organisés.

Parallèlement aux initiatives présidentielles, l’Eglise catholique a appelé à la mobilisation générale pour venir en aide aux victimes de Yolanda.

Le dimanche 17 novembre, des messes ont été célébrées dans toutes les églises détruites ou endommagées par le typhon. Souvent l’eucharistie a été célébrée en plein air, sous la pluie qui tombait ce jour-là, les prêtres appelant les fidèles à la prière et à la communion, leur enjoignant, en ces temps d’épreuve, de résister à la tentation de rendre Dieu responsable de la catastrophe ou de voir dans le typhon un châtiment divin.

La Conférence épiscopale a invité chaque paroisse, organisation religieuse ou mouvement d’Eglise à « adopter » une paroisse ou une communauté affectée par la catastrophe. Elle a donné la liste de 32 paroisses du diocèse de Borongan et de 64 autres du diocèse de Palo, deux diocèses de l’île de Samar dont le territoire a été particulièrement touché, pour qu’elles soient jumelées avec d’autres paroisses du pays.

« Face à la faim et aux maladies, on ne peut attendre. N’attendez pas le gouvernement. Nous devons tout essayer plutôt que de rester bloqués dans des impasses, face à des routes coupées ou des ponts effondrés. Nous devons être réactif et faire preuve de créativité pour faire parvenir notre aide ».

A Manille, le cardinal Tagle a annoncé que ses diocésains avaient déjà réuni l’équivalent de 803 000 dollars US pour les secours aux régions centrales du pays. « Nous sommes unis à nos frères et sœurs qui souffrent », a-t-il déclaré, ajoutant à leur attention : « Vous n’êtes pas seuls et vous ne le serez jamais. » Dans la capitale philippine, où atterrissent nombre des avions qui évacuent depuis Tacloban des personnes qui ont tout perdu, les religieuses catholiques accueillent ceux qui ne peuvent trouver refuge auprès de proches ou des parents.

Localement, l’Eglise coordonne l’aide qui arrive du réseau Caritas. Le 17 novembre, le cardinal Theodore McCarrick, archevêque émérite de Washington DC, est venu à Palo. Président de Catholic Relief Services (CRS), la Caritas américaine, il a annoncé que l’aide de l’organisation, soit une vingtaine de millions de dollars, serait consacrée aux victimes de Palo et des localités avoisinantes. A Palo, ville de 63 000 habitants, les destructions sont considérables, et les infrastructures de l’Eglise n’ont pas été épargnées, que ce soit la cathédrale, la résidence épiscopale et le séminaire. (source : Mepasie)


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