Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 27 au 30 novembre 2013 (semaine 48)
 

-
30 novembre 2013 -
L'OECUMÉNISME ET LA MODIFICATION DANS LE "NOTRE PÈRE"


La nouvelle traduction liturgique de la Bible, fruit de 17 ans de travail, a été validée par le Vatican avec une nouvelle version de la prière du « Notre Père ». Contrairement à la version précédente, protestants et orthodoxes n’ont pas été consultés.

Pour le Pasteur Jean Tartier, ancien membre du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF)," cette nouvelle version du Notre Père ne dénaturera pas la qualité des relations entre protestants et catholiques. Notre collaboration, le sentiment que nous sommes unis sur l’essentiel de la foi, demeurent. Le travail théologique, entre nous, va continuer."

" En revanche, il me paraît important de souligner les conséquences symboliques et spirituelles d’une telle modification, qui concerne la traduction liturgique. Que nous soyons catholiques, protestants et orthodoxes, le Notre Père constitue pour nous une prière commune, une manière de nous adresser ensemble à Dieu de la même façon. Je regrette que la démarche de 1966 n’ait pas été reproduite.

" À l’époque, des théologiens catholiques, protestants et orthodoxes s’étaient mis autour d’une table pour réfléchir à une traduction œcuménique. Puis ils ont proposé ce texte aux Églises, qui l’ont adopté. Auparavant, nous récitions tous un texte différent. Cette mise en commun est un acquis important. Il doit perdurer, surtout à l’heure où certains disent que l’élan œcuménique perd de sa vigueur et que se réveillent certains réflexes communautaires.

" Il faut se souvenir que pendant des siècles, le Notre Père a servi à entretenir des clivages. “Si Dieu est notre père, il n’est pas celui des autres”, entendions-nous en substance. De ce fait, il a été utilisé contre les schismatiques et les hérétiques, aussi bien par des catholiques que des protestants. Ce n’est qu’en 1949 que les catholiques ont été autorisés à réciter le Notre Père avec les chrétiens d’autres Églises.

" Le Conseil d’Églises chrétiennes en France devrait être alerté sur cette question. Je pense que sur le fond, cette proposition (“Et ne nous soumets pas à la tentation” devient : “Et ne nous laisse pas entrer en tentation”) est meilleure que la précédente.

" De ce fait, espérons que les protestants et les orthodoxes acceptent cette proposition. Il ne faudrait pas qu’un fidèle catholique dise le Notre Père d’une certaine façon à la messe, et d’une autre lors d’une célébration œcuménique. Cela n’aurait pas beaucoup de sens. » (source : La Croix)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil