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30 novembre 2013 - Allemagne
PEDOPHILIE – IL Y A DU CHANGEMENT DANS LA PASTORALE

Le Père jésuite Klaus Mertes qui fut un des premiers à dénoncer la pédophilie dans l’Eglise d’Allemagne remarque que l’intérêt se tourne plus vers les victimes, depuis quelque temps.

Il y a trois ans, directeur du très sélect collège jésuite Canisius-Kolleg de Berlin, le Père Mertens avait révélé que des élèves avait été victimes de prêtres.

Orateur d’une manifestation de l’académie catholique de Stuttgart le 25 décembre dernier, il a décrit le processus de ces trois dernières années comme profond et douloureux. Il estime que les comptes-rendus de la presse, aussi durs qu’ils aient pu être, étaient essentiels pour casser le « cartel de l’omerta ». Un bon journalisme d’investigation est comme un « purgatoire », mais bénéfique en l’occurrence.

Aujourd’hui, estime le prêtre qui dirige maintenant un collège en Forêt Noire, près de 95 % dans l’Eglise soutient cette mise à jour. Cependant il reste des poches de résistance, notamment dans les hautes sphère. A ce sujet, a-t-il fait remarquer, aucun évêque, mis à part Mgr Stephan Ackerman, chargé par la conférence épiscopale du problème de la pédophilie et l’Archevêque de Vienne le cardinal Christoph Schönborn, n’a cherché à le rencontrer.

Cette découverte du scandale de la pédophilie lui a fait perdre sa confiance dans les structures de décision et de communication de l’Eglise. Il se sent aujourd’hui proche de tous ceux qui ont perdu cette confiance, sa prêtrise lui semble moins important qu’autrefois.. Au sommet de la société le P.Mertens place maintenant tous ceux qui s’activent en faveur des malades mentaux.

Le vicaire général du diocèse de Rottenburg-Stuttgart, Clemens Stroppel qui participait  àç la manifestation a lui aussi estimé que l’important désormais  est de parler avec les victimes, que les thèmes pouvoir et abus ainsi que la relation entre les prêtres et l’abus devaient être abordés.

Il a aussi abordé la relation de l’Eglise avec les divorcés remariés et a estime que l’attitude pris par l’archevêque de Fribourg et le cardinal Reinhard Marx lui rendait de l’espoir en la matière. (source : KNA)

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