Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 4 au 7 décembre 2013 (semaine 49)
 


- 07 décembre 2013 - Centrafrique
L'ÉGLISE TENTE D'APPORTER SON MESSAGE DE PAIX.

Mgr Dieudonné Nzapalinga archevêque de Bangui, a appelé les habitants au calme et à ne pas utiliser la violence. Il a également lancé un appel aux autorités du pays, de veiller à la sécurité de la population face aux exactions de l’ex Séléka.

Les milices anti-balakas (littéralement anti-machettes) affirment lutter contre l'ex-rébellion Séléka, de majorité musulmane, qui a pris le pouvoir en mars et se livre à de nombreuses exactions sur les populations. Elles sont implantées dans le nord-ouest du pays, où depuis septembre les violences ont fait au moins 150 morts et des dizaines de milliers de déplacés pris dans un cycle de représailles et contre-représailles.

La semaine dernière, un affrontement avait opposé les jeunes de ces villages, constitués en groupe d’autodéfense, aux éléments de l’ex Séléka. Plusieurs morts ont été enregistrés et des maisons incendiées. Une partie de la population se trouve en ce moment dans la brousse, craignant des représailles de la Séléka.

Ces violences inter-communautaires menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la grande majorité de la population centrafricaine et musulmans minoritaires.

Dans son appel, Mgr Nzapalinga lance un appel au gouvernement : «Quant les gens voient qu’un membre de la famille a été tué et qu’il y a eu des exactions, à un moment donné, on assiste à l’explosion de la colère. Et nous assistons à un tel cas.

" Nous demandons aux autorités gouvernementales, et nous leur disons qu’il est temps d’arrêter ceux qui ne sont pas des forces conventionnelles et qui sont venus avec la Séléka, de les rapatrier dans leurs pays. Car on ne cesse de dire toujours que ce sont des mercenaires tchadiens et soudanais qui commettent des exactions sur la population», a souligné Monseigneur Dieudonné Nzapalinga.."

Lors d’une visite effectuée dans la localité de Bogangolo il y a quelques jours, l’Archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalinga s’est entretenu avec la population des villages de Bobingui et de Bobatoa, dont des jeunes se sont constitués en groupe d’autodéfense.

L’objectif de cette rencontre était d’apaiser la tension qui règne en ce moment entre les habitants de ces villages et les hommes de l’ex Séléka, qui se sont affrontés.. Aux cours de cette rencontre, les habitants de ces deux villages ont évoqué les raisons qui les ont poussées à s’attaquer aux éléments de l’ex Séléka.

Il ne se passe pas un seul jour sans que ces derniers ne tuent, violent nos femmes et nos sœurs et arrêtent de façon arbitraires les gens. C’est pourquoi, nous avons dit trop, c’est trop, et nous les avons attaqué», a expliqué un jeune Anti-Balaka.

La même source a fait savoir que depuis le lancement de leur mouvement qui a permis de repousser les éléments de l’ex Séléka de ces deux localités, un calme précaire règne, dans les villages en question. «Nous sommes prêts à déposer les armes, mais à condition que les autorités de la transition retirent de nos villages, tous les hommes de l’ex Séléka. Et, que les forces de l’ordre soient déployées pour assurer notre sécurité. Nous ne voulons pas vivre comme des esclaves sur notre propre territoire», a dit un autre jeune anti-Balaka. (source : RFI et Fides)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil