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du 4 au 7 décembre 2013 (semaine 49)
 


- 07 décembre 2013 -
LES MIGRATIONS, UNE PROPOSITION DE COMMUNION

A Malte, la rencontre des évêques et des responsables de la pastorale des migrants des Conférences épiscopales en Europe avait pour thème : "La pastorale des migrants et des réfugiés en Europe: une proposition de communion".

L'approche au phénomène migratoire en Europe est frappée par une sorte de schizophrénie. Alors que l’UE reconnaît de plus en plus de droits à l'immigré régulier, l'Europe-forteresse continue à gérer la mobilité humaine comme s'il s'agissait d'une question purement économique.

Le migrant n'est pas une marchandise qui peut être importée et exportée comme bon nous semble ! Une approche au phénomène migratoire qui ne tienne pas compte de toutes les dimensions de la personne humaine et de la réalité sociale et culturelle des différents pays est destinée à entraîner l'exclusion, la marginalisation et les tensions sociales.

L'approche pastorale que l'Eglise propose, oblige toutes les personnes concernées à être réalistes lorsqu'il s'agit d'examiner la réalité des personnes et des communautés de migrants, en évitant de ramener la question et la problématique du sujet à des évaluations purement économiques, sociologiques ou politiques.

Telles sont les conclusions qui ont jailli du 2 au 5 décembre durant ces deux journées de travail promues par le Conseil des Conférences Episcopales d’Europe (CCEE) pour les évêques et directeurs nationaux pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement des Conférences épiscopales d’Europe.

À Malte, ils se sont dits préoccupés pour toutes les situations dans lesquelles les réfugiés ou demandeurs d'asile ne voient pas respectée leur dignité. L'ordre public des pays cible de l'immigration risque de s'affaiblir en rendant ces pays moins attrayants pour les immigrés.

Dans tous les cas, les critères de charité et de légalité doivent être respectés. Pour les nombreux réfugiés qui arrivent en Europe en passant par ses frontières du Sud et de l’Est, l'Eglise, dans la mesure du possible, fait de son mieux pour être présente par le biais de structures et d'initiatives différentes (centres d'accueil, dortoirs, centres pour enfants, cours de langue…).

L'Eglise, bien entendu, ne vise pas à se substituer à l'État, mais elle ne peut éviter de se sentir interpellé par la souffrance humaine, qu'elle soit matérielle ou spirituelle. L'Eglise a une vocation qui la pousse à être proche, à rencontrer et accompagner tout homme sur son chemin, en suivant son Seigneur. En ce sens, une attention particulière a été consacrée au sujet ‘famille et immigration’. Une pastorale correcte du migrant ne peut oublier son besoin d'affection, d'avoir une famille et de sentir qu'il fait partie d'une communauté.

En même temps, les migrations constituent un véritable défi pour la communauté chrétienne car elles s'adressent à sa capacité d'accueillir et de gérer la différence. (source : CCEE)


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