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Du 7 au 10 décembre 2013 (semaine 50)
 

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10 décembre 2013 - Centrafrique
APRÈS LA TERREUR, UN LENT RETOUR AU CALME

« La situation à Bangui se normalise lentement mais des milliers de personnes sont encore réfugiées dans les paroisses » indique Mgr Aguirre Muños, évêque de Bangassou, qui se trouve bloqué dans la capitale de la République centrafricaine.

Avec l’arrivée de 1.600 militaires français en appui aux forces africaines déjà déployées, Bangui retrouve actuellement progressivement un peu d’ordre. « L’aéroport a finalement rouvert et j’espère pouvoir retourner bientôt dans mon diocèse Les taxis circulent et les magasins rouvrent actuellement. » indique-t-il.

« Cependant, des milliers de personnes se trouvent encore réfugiées dans les paroisses où la nourriture manque. Au cours de la nuit, en outre, la sécurité n’est pas garantie. L’autre nuit, un certain nombre de jeunes de familles évacuées, se sont aventurés dans leurs quartiers pour prendre connaissance de la situation mais ils ont été interceptés par des hommes de la coalition Seleka qui les ont tués. C’est pourquoi les gens ont encore peur de retourner chez eux ».

« Les troupes françaises – continue l’évêque – procèdent quartier par quartier afin de désarmer les membres de la coalition Seleka. Nombre d’entre eux ont déjà été désarmés et le Président Michel Djotodia, qui contrôle formellement les forces de sécurité au sein desquelles auraient dû être intégrés les membres de la coalition Seleka, a accepté que les anciens rebelles se retirent dans les casernes ».

A la question de savoir s’il a des nouvelles sur la situation dans son diocèse, Mgr Aguirre affirme : "A ce qui m’a été dit, malgré les 400 morts de Bangui, on n’a pas enregistré de violences à Bangassou. La situation est normale, au point que les écoles sont ouvertes, ceci grâce au fait que les hommes de la Seleka de Bangassou sont restés calmes et n’ont pas cherché à se venger sur les civils de ce qui se passait dans la capitale.

" Il y a ensuite les militaires africains qui contribuent à garantir la sécurité, sans oublier enfin l’action précieuse de la Commission de médiation interreligieuse qui a permis de rasséréner les esprits de la population au travers de rencontres dans la mosquée locale portant sur la tolérance, le respect réciproque et le refus de la vengeance".

" Nous espérons donc pouvoir célébrer en paix tant l’Avent que Noël", conclut Mgr Aguirre. (source : Fides et FPIC)


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