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Du 7 au 10 décembre 2013 (semaine 50)
 

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10 décembre 2013 - Grèce
L'ÉGLISE ET LA CRISE FINANCIÈRE DE L'ÉTAT

Le gouvernement, pour résoudre ses soucis financiers et toujours en quête d'argent frais pour contenter ses prêteurs internationaux, entend exploiter les propriétés immobilières de l'Eglise, qui est le deuxième propriétaire foncier du pays.

Les terres de l'archevêché grec vont être exploitées commercialement par l'intermédiaire d'une société anonyme. Longtemps critiquée pour l'opacité de sa fortune, l'Église de Grèce veut faire preuve de transparence. Pour enregistrer ses propriétés, l'archevêque d'Athènes, Mgr Ieronymos, a fait appel à la société PricewaterhouseCoopers et se fait conseiller par un grand cabinet d'avocats.

« À cause des obstacles juridiques dus à la non-séparation de l'Église et de l'État, du difficile partage de propriété, il fallait agir. En outre, il n'existe pas de cadastre en Grèce : il faudra un certain temps pour éplucher tous les registres ! », précise Notis Bernistas, avocat en charge du dossier.

En quatre ans, les revenus de l'Eglise grecque ont chuté de 40%, en raison des nombreuses dépenses apparues avec la crise qui secoue le pays. En effet, l'Eglise offre des soupes populaires, assure aussi le financement d'orphelinats, de maisons de retraite, etc. pour un coût de 95 millions d'euros par an.

En d'autres mots, l'Eglise s'est substituée à l'Etat pour tout ce qui relève des préoccupations sociales. Une solidarité qui a un prix, même pour une Eglise fortunée.

Sans parler des monastères, qui n'ont aucun compte à rendre au Saint-Synode, l'organe central - et encore moins le mont Athos, un paradis fiscal où une vingtaine de monastères gèrent en toute opacité de considérables patrimoines immobiliers.

Malgré toutes les difficultés, il y aurait déjà des candidats à l'achat de baux emphytéotiques des propriétés de l'Église, selon les médias grecs. En tête de liste, la famille royale du Qatar se verrait bien posséder les quelque 50 hectares très prisés de la côte de Vouliagmeni. Sur chaque exploitation d'un bien de l'Eglise, la moitié des revenus renforcera l'action philanthropique du clergé et l'autre alimentera les caisses de l'État. (source : AP)

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