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Du 11 au 14 décembre 2013 (semaine 50)
 

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14 décembre 2013 - Allemagne
Mgr ZOLLITSCH ET LE PROCHAIN SYNODE SUR LA FAMILLE

Le président de la Conférence des évêques allemands était à Stuttgart fin novembre pour la réception annuelle de l’instance de dialogue entre l'Église et les autorités politiques allemandes. Il en a profité pour répondre à certaines questions.

La voix de l’Église catholique est-elle toujours aussi écoutée en Allemagne ? Les révélations sur la pédophilie dans l’Église et le scandale lié aux dépenses de l’évêque de Limbourg ne portent-elles pas atteinte à sa crédibilité ?

Bien sûr, cela joue, de même que la montée de la sécularisation : la voix de l’Église n’est plus prise en compte aussi automatiquement que dans le passé.

La crise des abus sexuels nous a aussi affaiblis en interne. C’est pour permettre à l’Église de retrouver sa crédibilité auprès des fidèles et de la société en général que les évêques allemands ont lancé un « processus de dialogue » : nous constatons que lorsque nous nous écoutons entre nous, la confiance revient.

Mais nous constatons aussi que lorsque nous prenons position sur des points précis, les partis politiques en tiennent compte. Or notre priorité aujourd’hui est vraiment de défendre les valeurs de la famille.

Les évêques catholiques sont tous unis sur ce point, ainsi que sur la nécessité de travailler dans le dialogue et l’argumentation et non pas dans la confrontation. Je regrette seulement que nous ne parvenions pas toujours à parler d’une seule voix avec l’Église protestante. Ensemble, nous ferions bien mieux entendre notre voix.


Comment analysez-vous l’ampleur des réactions – et des espoirs – soulevés par la publication, dans votre diocèse, de nouvelles orientations pastorales à l’égard des personnes divorcées et remariées envisageant, sous certaines conditions, leur accès aux sacrements ?

C’est un fait que de plus en plus de gens échouent dans leur mariage et s’engagent dans une seconde union. La question est revenue à l’occasion de ce « processus de dialogue » : comment accompagner ces personnes, qui, selon Benoît XVI, font pleinement partie de l’Église ? Le pape émérite lui-même avait bien conscience que le problème est mondial.

La Conférence des évêques allemands a donc créé un groupe de travail. Et le pape François a convoqué un synode extraordinaire sur la famille pour traiter ce problème sur le plan théologique et pastoral.


Pourquoi un synode si, comme l’a affirmé Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, nous savons déjà qu’un remariage n’est « pas conciliable avec la volonté de Dieu » ?

Si la question se fait sentir avec une telle acuité au sein du peuple de Dieu, nous devons voir comment actualiser notre réponse. En tant que Conférence des évêques allemands, nous ferons donc entendre notre voix, et sommes d’ailleurs en contact sur ce point avec les évêques français et suisses. Quand se posent de nouvelles questions, nous devons nous demander s’il n’existe pas de nouvelles solutions. (source : KNA)

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