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du 18 au 21 décembre 2013 (semaine 51)
 

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21 décembre 2013 - Chine
CONFLIT ENTRE LA POLICE ET LE DIOCÈSE A PROPOS D'UN ENTERREMENT

Mgr Liu Jinghe, décédé le 11 décembre devait être enterré le 18 décembre, mais du fait d’une vive opposition entre les catholiques locaux et les autorités sur le lieu d'une sépulture significative, son cercueil repose toujours dans la cathédrale.

Les fidèles veillent sa dépouille tout en montant la garde contre une éventuelle action de force de la police.

Il était proche de l’Association patriotique des catholiques chinois. Il avait figuré au nombre des évêques qui avaient accepté, à l’Epiphanie 2000, de consacrer à l’épiscopat cinq évêques illicites car non approuvés par le pape. Il fut toutefois légitimé comme évêque par le Saint-Père en 2008, avant de se retirer du gouvernement de son diocèse en 2010.

Il reste aussi dans les mémoires comme un évêque qui a refusé de céder aux pressions des autorités, qui voulaient le voir prendre part en novembre 2010 à l’ordination illicite de l’évêque « officiel » de Chengde, un diocèse voisin de celui de Tanghsan.

Il aurait alors déclaré peu après : « Les temps ont changé. A mon âge, il ne m’est plus possible de faire de nouveau quelque chose qui va contre ma foi. »

Depuis le décès, le 11 décembre, de Mgr Liu Jinghe, de vives tensions opposent les catholiques locaux et les autorités à propos du lieu de sa sépulture. Lorsque Mgr Liu a demandé qu’après sa mort, son corps puisse être inhumé dans le cimetière Lulong, les autorités lui ont opposé un refus. Des négociations furent entamées et les autorités ont proposé une subvention pour l’achat d’un autre terrain. Le diocèse a refusé.

Car pour Mgr Liu, reposer auprès de Mgr Geurst dans un cimetière où de nombreux prêtres et religieuses ont été par la suite inhumés, avait un sens, celui de souligner son appartenance à la communauté catholique locale et à l’Eglise universelle.

Mais le cimetière Lulong porte les stigmates de l’histoire contemporaine de la Chine. En effet, au début des années 1950, peu après la mise en place du nouveau pouvoir, ce lieu fit les frais des luttes politiques imposées alors par les dirigeants communistes. Détruit, laissé un temps à l’abandon, le terrain du cimetière, d’une superficie de 2,7 hectares, fut utilisé à des fins agricoles. Ce n’est qu’en 1993 que Mgr Liu obtint des autorités l’autorisation de ré-inhumer là Mgr Geurts et d’autres membres du clergé – ce qui fut fait dans un coin du terrain. (source : Mepasie)

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