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du 18 au 21 décembre 2013 (semaine 51)
 

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21 décembre 2013 -
LES VOEUX DU PAPE À UNE CURIE EN COURS DE RÉFORME

Ce 21 décembre, le Pape François avait rendez-vous avec la Curie pour les traditionnels voeux de Noël. Une rencontre et un discours d'autant plus attendus qu'il s'est lancé dans une réforme du fonctionnement interne de la Curie romaine.

Réforme du climat qui doit y régner en général : « La Curie n'est pas un bureau d'inspection et d'inquisition ». Réforme pour la vie interne de la Curie et les relations entre les services. Réforme qui doit se traduire au delà des 45 hectares de la Cité vaticane. Le monde ne peut pas êre vu que de Rome.

Car cette réforme est aussi celle de ses rapports avec les épiscopats nationaux, avec la volonté de mettre en oeuvre de nouvelles formes de collégialité dans le gouvernement de l'Eglise.

Il a ainsi créé une commission internationale de conseil, composée de huit cardinaux. Une commission à qui il a demandé de réfléchir à la bonne façon de gouverner l'Église pour préparer une réforme, et avec laquelle tout récemment il vient de passer trois jours à travailler, pour avant tout écouter leurs propositions.

Dans ce premier discours à la Curie de son pontificat, c'est à nouveau sur le profil d'homme de Curie idéal que le Pape s'est focalisé.

Comme il l'avait déjà fait lors d'une longue conférence de presse sur l'avion qui le ramenait des JMJ de Rio de Janeiro, le Pape a cité en exemple le « modèle des vieux Curialistes », « des personnes qui travaillent avec compétence, avec précision, avec abnégation, accomplissant avec soin leur devoir quotidien ».

Le Pape en a déduit les « caractéristiques du membre de la Curie : la professionnalité et le service. » Et il les définit pour en tirer les conséquences dans l'avenir.

Pour François, la professionnalité signifie compétence, étude, mise à jour. Quant au service, il s'entend comme un service au Pape et aux Évêques, à l’Église universelle et aux Églises particulières. « Et si l'on ne respire pas cette double dimension, entre universel et particulier, alors « la structure de la Curie grandit comme une pesante douane bureaucratique, d’inspection et d’inquisition et qui ne permet pas l’action du Saint Esprit et la croissance du peuple de Dieu ».

Le Pape François a ensuite ajouté une troisième qualité requise dans son portrait idéal de l'homme de Curie, à savoir « la sainteté de la vie. » Et pour ceux qui sont prêtres, le Pape d'ajouter: « Nous savons bien que c’est elle la plus importante dans la hiérarchie des valeurs. En effet, elle est aussi à la base de la qualité du travail, du service. »

" Sainteté signifie vie immergée dans l’Esprit, ouverture du cœur à Dieu, prière constante, humilité profonde, charité fraternelle dans les relations avec les collègues. Elle signifie aussi apostolat, service pastoral discret, fidèle, accompli avec zèle au contact direct du peuple de Dieu. Ceci est indispensable pour un prêtre.

Enfin le Pape a exhorté une fois encore à éviter les commérages : « Sainteté dans la Curie signifie aussi objection de conscience aux bavardages ». Et pour le Pape le motif en est simple: « Les bavardages abîment la qualité des personnes, du travail et de l’environnement. »

Nous donnons par ailleurs l'intégralité du texte de ces voeux. (source : VIS et News.va)


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