Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 18 au 21 décembre 2013 (semaine 51)
 

-
21 décembre 2013 -
ROBERT SCHUMAN, L'UN DES PÈRES FONDATEURS DE L'EUROPE


L ’Institut Robert Schuman a organisé une conférence internationale pour célébrer le.50° anniversaire de la mort de Robert Schuman, le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles, en Moselle, l'un des pères fondateurs de l’Union européenne.

Avec le cardinal Poupard, ce fut l’occasion de s’interroger sur la destinée de l'œuvre dont cet ancien président du conseil français, un grand chrétien passionné pour la paix et la réconciliation.

Le 9 mai 1950, Robert Schuman, alors chef de la diplomatie française, prononce un discours, depuis un des salons de son ministère, pour proposer de placer la production franco-allemande de charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe.

Recevant aussitôt une réponse positive du chancelier allemand Konrad Adenauer, le plan Schuman entraîne la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) à partir de laquelle sera construite la Communauté économique européenne (1957) puis l’Union européenne (1992).

La vision culturelle voire spirituelle des Pères fondateurs s’est perdue dans une gestion purement économique et technocratique. Les mouvements et milieux d’inspiration démocrate chrétienne n’y retrouvent pas les convictions profondes de trois des pères fondateurs de l’Europe, Robert Schuman, Konrad Adenauer et l’Italien Alcide de Gasperi, qui appartenaient à cette famille politique.

Le 13 décembre, au centre de la Conférence des évêques de France, le cardinal Paul Poupard, ancien président du conseil pontifical pour la culture et du conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux a posé cette question : " L’Europe fait-elle fausse route« ? "

Et d'affirmer : « Question incontournable pour qui parcourt l’Europe à l’écoute de la rumeur sourde qui monte des profondeurs des peuples en proie à une crise qui touche directement les personnes dans leur travail, leurs revenus, leurs perspectives d’avenir, et plus encore celles de leurs enfants« .

« La finalité première et essentielle de la route prise par le père de l’Europe, Robert Schuman, et ses partenaires, Konrad Adenauer et Alcide de Gasperi, a été rejointe et atteinte de manière exemplaire« , souligne le cardinal Poupard. « La guerre, qui était perçue comme inévitable des deux côtés du Rhin entre les deux peuples français et allemands séculairement antagonistes, est devenue non seulement improbable mais tout simplement impensable« .

« Mais ajoute-t-il, il me semble que, sans le dire, en passant de la Communauté européenne à l’Union européenne, nous avons de fait abandonné une communauté solidaire, pour nous limiter à une union économique. Pour reprendre une expression célèbre de Robert Schuman le 9 mai 1950 : ‘L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble, elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait‘ ».

« L’Europe a besoin de retrouver une identité, de se donner un visage et des finalités clairement identifiables et désirables par l’ensemble des citoyens pour qu'ils puissent réaliser ce que était le rêve des fondateurs : " c’est notre affaire, à nous tous" !

Une telle mission culturelle sera le complément indispensable et l’achèvement d’une Europe qui jusqu’ici a été fondée sur la coopération économique. Elle lui conférera une âme, un anoblissement spirituel et une véritable conscience commune« (source : FPIC)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil