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du 18 au 21 décembre 2013 (semaine 51)
 

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21 décembre 2013 - Syrie
UN VILLAGE CHRÉTIEN SE VOIT IMPOSER LA LOI ISLAMIQUE


Le village chrétien de Kanayé, sur l'Oronte, dans le gouvernorat d'Idlib, a été conquis par des miliciens islamistes qui sèment la terreur parmi la population, menacent d'un massacre et ont imposé la loi islamique.

En fait, il s'agit désormais d'une situation qui se répète et qui, au cours de ces dernières semaines, a concerné de nombreux villages chrétiens. Des guerriers armés pénètrent dans le village, terrorisent les civils, enlèvent, tuent et sèment la destruction.

« A Kanayé, les miliciens salafistes et djihadistes de Jabhat al-Nousra ont imposé au Curé de ne pas sonner les cloches. Les femmes ne doivent plus sortir dans les rues tête nue mais doivent être voilées. Si elles n'obéissent pas à de telles directives, la menace est le massacre » indique une note de Mgr Nazzaro.

« Nous nous trouvons face à ce qu'ils ont déjà fait dans le village voisin de Ghassanieh depuis plus d'un an. A Ghassanieh, ils ont intimé aux habitants du village de le quitter immédiatement, autrement, ils les auraient massacrés et ils ont obtenu le résultat escompté : occuper le village et ce que possédaient les chrétiens.

"A Kanayé, ils n'ont pas imposé à la population de s'en aller mais de vivre sous la loi islamique ». Selon le Vicaire émérite, « ceci pourrait être le premier pas. Demain, ils les contraindront à se convertir à l'islam ».

Ces jours derniers, le Père Georges Louis, Curé syrien gréco-catholique du village de Qara, dévasté et incendié, a expliqué à Fides : « Maalula, Sednaya, Sadad, puis Qara et Deir Atieh, Nebek : les djihadistes armés appliquent un seul et même modèle : ils prennent pour cible un village, l'envahissent, tuent, incendient et dévastent.

Pour les civils, chrétiens ou non, la vie est toujours plus difficile. Les miliciens étrangers ne sont pas sous le contrôle de nos compatriotes syriens de l'armée libre syrienne, qui sont en revanche respectueux de tous et ne veulent pas raser au sol l'ensemble du pays.

Mais ceux-ci, malheureusement, dans de nombreux cas, ont du se retirer face aux groupes armés djihadistes étrangers ». (source : Fides)


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