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du 21 au 27 décembre 2013 (semaine 52)
 

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27 décembre 2013 - Sud-Soudan
DES VIOLENCES QUI VONT JUSQU'AUX MASSACRES

Il y a quelques jours, un charnier d'au moins 34 morts a été découvert au Soudan du Sud, à Bentiu la capitale de l'Unité, Etat pétrolier du nord, a annoncé le 24 décembre à Genève le Haut-commissariat de l'ONU en charge des droits de l'homme.

Selon la porte-parole de l'ONU à Genève, Mme Pillay, quelque 34 corps ont été découverts, mais l'ONU craint que le bilan n'atteigne 75 morts.

"Le charnier a été visité hier matin, les officiels de l'ONU sur place ont vu 14 corps dans le charnier, et 20 autres près d'une rivière toute proche. Ils ont été informés qu'il y avait 75 soldats de la SPLA, de l'ethnie Dinka, qui manquaient à l'appel, et dont on craint qu'ils ne soient morts", a-t-elle indiqué.

Concernant deux autres éventuels charniers, la porte-parole ajoute que l'organisation essaye de vérifier les informations, mais que les "conditions sont difficiles". Elle a également dénoncé des "exécutions de masse, en dehors de tout jugement, le ciblage d'individus sur la base de leur appartenance ethnique et les détentions arbitraires", qui ont eu lieu au Soudan du Sud ces 10 derniers jours.

Elle a aussi fait part de sa grande inquiétude concernant le sort des nombreuses personnes qui ont été arrêtées et qui sont détenues dans des lieux inconnus, parmi lesquelles figurent quelques centaines de civils, arrêtés lors de perquisitions de maisons et d'hôtels à Juba.

Les violences au Soudan du Sud ont provoqué l'exode sur les routes du pays de 40.000 personnes, qui ont cherché refuge dans les bases de l'ONU. Le nombre total devrait être beaucoup plus élevé, selon Mme Pillay, qui cite des informations selon lesquelles elles ont cherché à se réfugier dans des églises.

"Il y a un sentiment de peur palpable parmi les membres des deux ethnies Nuer et Dinka, qu'ils vont être tués en raison de leur appartenance ethnique, chacune défenant son pouvoir", a encore indiqué Mme Pillay.

"Il faut qu'il y ait des déclarations claires et des actes de la part de tous ceux qui occupent une fonction de contrôle politique ou militaire que les violations des droits humains ne seront pas tolérées et que les responsables seront traduits en justice".

En droit international, les personnes qui détiennent le pouvoir politique et militaire peuvent être tenues pour responsable des violations commises par leurs subordonnés, ajoute le communiqué de l'ONU.

En conséquence, la Haut commissaire demande instamment à tous les leaders politiques, qu'ils fassent partie ou non du gouvernement, de prendre des mesures immédiates pour prévenir toute nouvelle violation des droits de l'homme dans le pays. (source : FPIC)


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