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du 2 au 6 janvier 2014 (semaine 01)
 

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6 janvier 2014 -
IL Y A 50 ANS A JÉRUSALEM

Il y a cinquante ans, le 4 janvier 1964, commençait la visite de Paul VI en Terre Sainte, là où fut plantée la croix glorieuse du Sauveur, Jérusalem, à l’endroit qui pour les chrétiens doit être le centre du monde.

Ce ne furent que quelques heures, mais elles ont changé le visage de l'Église.

Depuis lors, en effet, les successeurs de l'apôtre Pierre ont repris, de façon nouvelle et dans le monde entier, le chemin que le pêcheur de Galilée et les premiers disciples du maître de Nazareth avaient commencé sans comprendre, se fiant uniquement à sa parole.

L'idée remonte au début même du Pontificat de Paul VI, dans le silence actif du premier été passé à Castel Gandolfo, et fut transcrite dans une note du 21 septembre, qui décrit l'itinéraire « très rapide », avec un « caractère de simplicité, de piété, de pénitence et de charité ».

Pour le préparer, deux étroits collaborateurs du Pape partent incognito pour le Moyen-Orient, en se rendant également à Damas, où ils constatent toutefois l'impossibilité d'y accomplir une étape, comme Paul VI l'aurait désiré pour honorer la mémoire de l'apôtre dont il avait choisi le nom.

L'annonce, véritablement éclatante, fut ensuite donnée de façon inattendue par le Pape lui-même le 4 décembre aux évêques réunis pour la conclusion des travaux de la seconde période du Concile. « Nous verrons cette terre bénie, d'où Pierre partit et où aucun de ses successeurs ne retourna plus », dit-il.

Et un mois plus tard, se réalise l'impensable, en cinquante-sept heures au cours desquelles Paul VI va d'Amman au Jourdain et arrive à Jérusalem, puis à Nazareth et sur le lac de Tibériade, pour retourner ensuite dans la Ville sainte et visiter Bethléem, repartant enfin d'Amman.

Un demi-siècle plus tard, ce n'est qu'en lisant les textes, les chroniques, et les commentaires d'alors que l'on réussit à percevoir la nouveauté d'un voyage qui, quelques mois auparavant seulement, aurait semblé impossible et que les interprétations mêmes des historiens, concentrées sur son contexte politique ou sur les dynamiques conciliaires, ne semblaient pas avoir saisi dans ses implications les plus authentiques et importantes.

C'est en effet dans les paroles improvisées « en présence de Dieu » et dans les gestes de Paul VI et d'Athénagoras, le patriarche de Constantinople rencontré à Jérusalem après des siècles de division, que l'on perçoit la signification de ce véritable « retour aux sources de l'Evangile », qui ouvre à un avenir qui n'est pas encore achevé. Dans un voyage que le Pape de Rome définit « comme un coup de charrue, qui a remué un terrain désormais endurci et inerte ».

Et que le Pape François veut renouveler. C’est dans ce contexte que s’inscrit la signification œcuménique du voyage de Paul VI en Terre Sainte. En rencontrant Athenagoras et d’autres responsables des Églises orientales, Paul VI a exprimé la volonté de l’Église catholique de mettre fin à l’hostilité et à l’indifférence du passé pour ouvrir une nouvelle saison de dialogue.

Cette rencontre devait avoir lieu, ni dans une salle protocolaire, ni dans une église fut-elle une antique basilique, mais là où fut plantée la croix glorieuse du Sauveur, Jérusalem, à l’endroit qui pour les chrétiens doit être le centre du monde. (source : Radio-Vatican) (avec l'Institut Paul VI de Brescia)


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