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du 2 au 6 janvier 2014 (semaine 01)
 

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6 janvier 2014 - France
LE CARDINAL S'ÉTONNE, S'INQUIÈTE ET SE RÉJOUIT

« Un certain type de fonctionnement économique fondé exclusivement sur la consommation personnelle est un modèle dépassé », a affirmé le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, en présentant ses vœux pour l'année 2014.

Dans ses voeux sur Radio-Notre-Dame, le vendredi 3 janvier, l'archevêque de Paris a invité à « faire le deuil » de ce modèle de vie. « Il y a une crise interne du modèle de consommation. Il faut que nous arrivions progressivement à réapprendre aux jeunes et aux adultes que le monde n'est pas une proie à consommer ».

Puis, il s'est étonné des silences des défenseurs de la laïcité en évoquant l’intrusion d’une Femen dans l’église de la Madeleine le 20 décembre dernier.

« Je n’ai pas voulu réagir prématurément car cette agitation a pour but de faire du buzz, a-t-il expliqué. C’est évidemment le but des Femen. On a porté plainte, la préfecture de police fait son travail. On a eu quelques messages, celui du maire de Paris, de Mme Kosciusko-Morizet, de Mme Hidalgo…

Mais je suis étonné que les grands défenseurs de la laïcité ne se soient pas manifestés car c’était le moment de montrer que la laïcité est la protectrice des croyances et des religions ! Il y a des voix importantes qui sont restées muettes ! On apprécierait qu’il y ait, sinon de grandes démonstrations publiques, au moins des signes de désapprobation clairs. Je suis surpris qu’on ait si peu de signes. »

Evoquant le message du pape François pour la Journée mondiale de prière pour la paix, célébrée le 1er janvier, le cardinal Vingt-Trois a lancé un appel à la Fraternité, thème de cette journée. « La fraternité est la condition pour que la paix progresse », a-t-il expliqué ; elle « ne peut se développer, s'enraciner, produire du fruit, que si on reconnaît un même père. Car il n'y a pas de frère sans père. C'est un appel à stimuler les croyants dans leur dynamique d'approfondissement de leur foi en Dieu et de leur capacité de relation entre eux ».

Le cardinal a notamment évoqué la situation en Centrafrique, où « le déchainement des forces de violence, de vengeance, de rancune, de haine a atteint un tel degré que personne n'arrive à porter un élément d'apaisement ». Pacifier les choses dans cette situation « demande énormément d'investissement personnel », a-t-il expliqué en rappelant les appels lancés dans le pays par l'archevêque et le grand imam pour cesser les violences.

Il a enfin exprimé sa « joie » et son « soulagement » après la libération du P. Georges Vandenbeusch, libéré le 31 décembre dernier. Il a souhaité adresser un message aux familles d'otages encore retenus dans différentes parties du monde : « Je pense beaucoup à eux parce que ce sont des moments difficiles, non seulement parce que c'est toujours difficile de traverser les fêtes en ayant quelqu'un qui est retenu ailleurs, mais c'est surtout difficile quand on voit que d'autres sont libérés ». (source : Catholique-Paris)


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