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du 7 au 10 janvier 2014 (semaine 01)

 

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10 janvier 2014 - Belgique
CE PLAN DE MENDICITÉ NE FAIT PAS L'UNANIMITÉ


En octobre 2013, un nouveau règlement de la mendicité entrait en vigueur à Charleroi. Les dispositions imposant aux mendiants de circuler au fil de la semaine entre les différentes localités semblent être difficiles à faire respecter.

Le plan de mendicité adopté par la ville de Charleroi n'avait pas fait l'unanimité lorsqu'il a été voté en septembre 2013. Ecolo et le PTB, tous deux dans l'opposition, s'étaient fait entendre pour fustiger les politiques sociales mises en place à Charleroi. Xavier Desgain, mandataire Ecolo, qualifiait ce plan de véritable chasse au pauvre.

L ’association « Solidarités Nouvelles » et certaines associations caritatives religieuses sont réticentes et nuancent les procédés employés depuis trois mois pour appliquer cette politique sociale.

Les autorités communales estimaient par contre ces mesures nécessaires face au risque de sédentarisation de la mendicité, aux plaintes des commerçants et des riverains et pour lutter contre la criminalité.

Du côté des gens de la rue, des "mancheurs" comme on les appelle à Charleroi, ce nouveau règlement a été très mal perçu. Beaucoup se sentent plus que jamais persécutés par les autorités qui cherchent à cacher ou à éloigner le problème plutôt qu'à mettre en place des politiques d'aide concrète avec une priorité sur le logement.

Excepté le dimanche, jour de marché, la mendicité n'est pas interdite à Charleroi… elle est organisée. Le règlement autorise en effet la présence des mendiants un jour par semaine dans le centre-ville. Les autres jours, il leur est demandé de se rendre dans des localités voisines: Gilly, Gosselies ou encore Mont-sur-Marchienne.

Si une partie des mancheurs s'est pliée à ce jeu de carrousel, nombreux sont encore ceux qui bravent les consignes en tendant la main dans les rues du centre, au risque de se faire arrêter par la police et de se voir confisquer leur "recette" du jour. D'autres, comme en témoignait "Babou"qui vit à la rue depuis plusieurs années, ont tout simplement arrêté de faire la manche… au risque de voir leur situation se dégrader davantage. D'autres encore ont choisi de s'enfoncer dans la délinquance pour s'en sortir, en commettant des vols par exemple.

Du côté de la Ville, on note des progrès. "Trois mois après son entrée en vigueur, la sédentarisation des sans-abri a reculé", affirme Véronique Salvi dans le Soir. L’échevine carolo en charge de l’Intégration (CDH) constate qu' "Il y a davantage de mobilité même si tout n’est pas encore parfait. "
(source : AFP)

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