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du 11 au 14 janvier 2014 (semaine 02)
 

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14 janvier 2014 - Canada
L'ÉVANGÉLISATION DANS UN MONDE PLURALISTE

La Commission épiscopale pour la doctrine de la Conférence des évêques du Canada (CECC) vient de publier , un texte intitulé « Les composantes de l'évangélisation aujourd'hui ». Un texte qui concerne l'ensemble de nos Églises occidentales.

Rédigé dans le contexte de la société canadienne pluraliste, ce nouveau document de 16 pages s'adresse non seulement aux prêtres, aux personnes consacrées et aux agentes et agents de pastorale, mais également « à tous les catholiques qui désirent mieux comprendre et mieux vivre l'appel qu'ils ont reçu à évangéliser le monde d'aujourd'hui ».

Bien que le texte ait été composé avant la publication de la récente exhortation apostolique "Evangelii Gaudium" (La joie de l'Évangile) du pape François, son approche et ses recommandations sont semblables, tout en offrant une perspective canadienne unique.

À la suite du dernier Synode des évêques sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, la Commission veut « réfléchir sur les défis que nous présente ce pluralisme et sur les effets qu'il entraîne dans la proclamation de l'Évangile ».

Dans cette réflexion pastorale, la Commission propose une voie qui suit l'exemple de l'Église naissante. Le thème central est celui du témoignage présenté en trois volets qui manifeste (1) une relation personnelle et vivante avec le Christ (2) l'amour vécu dans la communauté chrétienne, et (3) le service aux autres.

Les évêques de la Commission affirment que le style du témoignage ecclésial doit être humble et avec une joyeuse assurance. « En effet, en tant que chrétiens, nous nous devons d'intervenir 'avec douceur et respect' (1P 3,16), conscients que le but ultime que nous poursuivons, pour nous-mêmes comme pour les personnes qui nous entourent, c'est la rencontre avec Dieu le Père dans son Royaume, du fait de notre union au Christ dans l'Esprit » (paragraphe 21).

Et à l’intérieur de la plupart des religions elles-mêmes, la diversité dans la façon d’en concevoir les exigences, cette diversité n’est pas seulement un fait accepté de tous, elle est même valorisée, présentée comme une richesse et un facteur éventuel de respect entre les diverses composantes de la société. Ce qui est la définition même du mot pluralisme.

Ce pluralisme pose d’immenses et de nouveaux défis à l’annonce de l’Évangile qu’il nous est demandé de proclamer dans le monde qui est le nôtre.

Le principal impact du pluralisme, c’est que l’annonce de l’Évangile ne peut plus se baser comme autrefois sur un fond culturel chrétien qui unifiait l’ensemble de la société canadienne : elle est en concurrence avec d’autres discours religieux ou philosophiques qui prétendent eux aussi à la vérité absolue.

Au cours des décennies passées, il était encore possible de retrouver une sensibilité générale chrétienne qui unifiait l’expérience commune de générations entières, élevées à l’ombre de la foi qui avait façonné la culture. Aujourd’hui,
malheureusement, on assiste au drame de la fragmentation, qui ne permet plus d’avoir une référence unifiante; en outre se produit souvent le phénomène de personnes qui désirent appartenir à l’Église mais qui sont profondément influencées par une vision de la vie en opposition avec la foi.

L’évolution a été rapide, particulièrement au Québec où, grandement majoritaires, les catholiques n’ont pas été habitués à vivre le pluralisme qu’entraînait la juxtaposition de diverses confessions chrétiennes dans les autres provinces du Canada ou aux États-Unis.Mais à la grandeur du Canada, le pluralisme ne se cantonne plus à l’intérieur d’un monde chrétien. Il s’étend aux grandes religions non-chrétiennes dont le poids numérique prend de plus en plus d’importance. ( (source : RVM)


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