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du 15 au 18 janvier 2014 (semaine 03)
 

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18 janvier 2014 - Centrafrique
LES GRAVES VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME

En Centrafrique, des exécutions extra-judiciaires, des violences sexuelles, des mutilations, des disparitions forcées, des mauvais traitements, des viols et des attaques délibérées ont été commises contre des civils en raison de leur religion.

Telles sont les conclusions préliminaires de l'enquête d'une équipe du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l'homme (HCDH), envoyée sur place en décembre 2013. L'enquête renvoie dos à dos les milices chrétiennes anti-Balaka et les anciens rebelles musulmans de la Séléka.

Les forces anti-Balaka ont tué des membres des forces ex-Séléka et pris délibérément pour cible des civils musulmans, dont des femmes et des enfants, lors des heurts le 5 décembre dernier dans la capitale Bangui.

L'équipe onusienne a aussi fait état de violences contre des lieux de cultes, montrant des anti-Balaka entrain d’attaquer des lieux de culte musulmans, notamment dans le district de Fouh, où 200 anti-Balaka ont attaqué et incendié une mosquée. Ils auraient aussi tué et mutilé plusieurs personnes.

Lors des représailles qui ont suivi, de nombreuses exécutions extrajudiciaires ont aussi été commises par des forces ex-Séléka. Ils auraient détenu des civils de sexe masculin, dont des garçons, et les auraient exécutés au camp Kassai. Ils auraient aussi recherché et exécuté des hommes et des garçons dans des hôpitaux, dont des patients sévèrement blessés.

L'équipe onusienne a établi que, le 7 décembre 2013, deux personnes réfugiées à l'église Saint-Paul de Bangui auraient été tuées par les forces ex-Séléka. Le 13 décembre, huit civils chrétiens et musulmans ont aussi été tués dans différents quartiers de Bangui.

Selon les conclusions préliminaires, le déploiement des troupes françaises et le renforcement des forces africaines de maintien de la paix, ainsi que le cantonnement consécutif de combattants ex-Séléka ont, dans une certaine mesure, empêché d'autres attaques à grande échelle par des ex-Séléka contre des anti-Balaka et des civils chrétiens.

La Haut-Commissaire donnera un compte-rendu complet des conclusions de son équipe en RCA, ainsi qu'une mise à jour de la situation des droits de l'homme dans le pays, lors de la session spéciale qui sera organisée par le Conseil des droits de l'homme, le 20 janvier à Genève. Elle a déjà averti qu’«en dépit de la réconciliation à Bangui, la situation demeure extrêmement instable et dangereuse».

«Sans une intervention sérieuse, d'autres attaques, y compris des atrocités à grande échelle, telles que celles qui se sont déroulées le 5 décembre, pourraient bien se reproduire », a-t-elle ajouté. (source :
Apic)

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