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du 15 au 18 janvier 2014 (semaine 03)
 

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18 janvier 2014 -
LE SAINT-SIEGE EST ENGAGÉ DANS LA DEFENSE DE L'ENFANCE

A la tête d’une délégation du Saint-Siège, Mgr Silvano Tomasi, le 16 janvier, devant le Comité des droits de l’enfant des Nations unies à Genève, a présenté les mesures de lutte contre la pédophilie prises par l'Église catholique.

Pour le Saint-Siège, il ne peut jamais y avoir de justification pour aucune forme de violence ou d’exploitation des enfants » : « Tout crime est un mal mais lorsque des enfants sont impliqués, c’est encore plus grave ».

L’archevêque a donné une présentation détaillée de l’engagement de l’Église pour s’opposer aux abus, tant au niveau du Saint-Siège, avec les Lignes directrices pour les Églises locales, qu’au niveau de base, dans les différentes organisations ecclésiales, en particulier dans les structures éducatives.

Le prélat, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, a assuré que le Vatican était disposé à accueillir toute suggestion à même d’aider le Saint-Siège à protéger toujours davantage les enfants.

Dans son discours de présentation du rapport remis sur demande du comité, Mgr Tomasi a rappelé les différents niveaux de l’action du Saint-Siège dans sa lutte contre les crimes pédophiles. L’État de la Cité du Vatican a adopté récemment une législation spécifique pour se conformer en la matière aux standards internationaux. Désormais, tous les citoyens du Vatican – peu nombreux au demeurant – peuvent être poursuivis pour des actes de pédophilie et il a également souligné qu’un très petit nombre d’enfants résidaient au Vatican.

Sur un autre niveau, la position «d’organe central» du Vatican dans l’Église catholique lui a permis d’émettre des lignes directrices pour faciliter le travail des Églises locales dans le développement de mesures effectives dans leur juridiction et en conformité avec le droit canon.

Ainsi, des mesures en conformité avec les lois de chaque pays «dans le but de lutter contre de nouveaux cas d’abus sexuels» ont été adoptées, a précisé Mgr Tomasi qui a notamment fait référence à une charte adoptée par l’Église américaine pour la protection des enfants.

Il a expliqué que les Églises locales se conformaient aux «lois nationales». Le Vatican, en tant que tel, ne peut être tenu pour responsable pénalement des crimes de ses évêques et de ses prêtres à travers le monde.

Il a rappelé que, le 5 décembre dernier, le pape François avait annoncé la création d’une commission spéciale pour la protection des enfants «dans le but de proposer de nouvelles initiatives» pour protéger l’environnement des enfants et «d’améliorer les efforts pour le soin pastoral envers les victimes de crimes de pédophilie dans le monde entier».

La délégation du Saint-Siège devait ensuite être soumise aux questions du comité. Dans une note publiée le même jour, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi, a assuré que les réponses écrites renvoyées au comité étaient la preuve de la «pleine collaboration» du Saint-Siège dans le domaine de la protection de l’enfance.

Le ’porte-parole’ du Vatican at rappelé les limites de la responsabilité du Saint-Siège. Souvent, a relevé le Père Lombardi, les questions exprimées «semblent supposer que les évêques et les supérieurs religieux agissent comme les représentants ou les délégués du pape, ce qui est sans fondement».

C’est pour cette raison que le Vatican avait refusé de répondre à un questionnaire envoyé par les Nations Unies, demandant des informations sur les procédures canoniques concernant les cas de quelque 4000 ecclésiastiques traités par la Congrégation pour la doctrine de la foi. (source : News.va)


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