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22 janvier 2014 - France
L'HIVER FRANÇAIS AU VATICAN

Ignazio Ingrao, à Rome,le varticaniste du site "Faits religieux", fait remarquer que la vitalité del'Église en France n'empêche pas les autorités socialistes du gouvernement de connaître des situations critiques avec elle.

Depuis
son élection en 2012. M. Hollande, qui s'est déjà rendu à Rome quatre fois pour des entretiens avec les autorités romaines , n'est jamais venu rencontrer ni le Pape Benoît XVI, ni le Pape François, dont la résidence, le Vaticanst située au coeur même de Rome.

Si Paris et le Saint-Siège se retrouvent sur plusieurs dossiers, la justice sociale et la paix notamment en Afrique, le sort des chrétiens d'Orient, la défense de l'environnement, quelques sujets plus délicats les séparent radicalement, comme la récente légalisation en France du mariage de personnes de même sexe, ou encore le projet de légaliser l'euthanasie ou le suicide assisté.

Dans le même temps, la visite de M. Hollande se déroule pendant un moment critique pour les relations entre le Pape et toutes les Églises catholiques francophones.

Jorge Mario Bergoglio ne semble pas intéressé au futur des ces Églises. A l'exception du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et membre de la Commission cardinalice de vigilance pour l'Institut des œuvres de religion (la banque du Vatican), de Mgr Dominique Mamberti, d'origine corse, secrétaire aux relations entre les Etats et du cardinal Marc Ouellet, canadien, préfet de la Congrégation pour les évêques, le Pape François n'utilise pas de collaborateurs français ni francophones.

Trois français sont des cardinaux résidentels et électeurs. Il s'agit des cardinaux André Vingt-Trois, archevêque de Paris, Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.

Le cardinal Paul Poupard, le cardinal Roger Etchegaray, le cardinal Bernard Panafieu et le cardinal Abert Vanhoye ne sont plus électeurs en raison de leur âge.

Parmi les 19 cardinaux qui seront nommés par le pape lors du Consistoire du 22 février prochain, il n'y a pas de cardinaux français, mais quatre francophones non-européens : les archevêques/évêques de Québec, d'Abidjan, de Ouagadougou et de Les Cayes en Haïti).

Benoit XVI qui s'est rendu en France de 12 au 15 Septembre 2008, s'intéressait beaucoup à la situation de l'Église en France. A ses yeux, la France devait être considérée comme une sorte de laboratoire de l'Église du futur en Europe pour une raison évidente : elle a montré avant les autres pays tous les phénomènes de déchristianisation, de sécularisation, de baisse des vocations religieuses qui se sont manifestés par la suite dans le reste de l'Europe.

La France était très importante pour Benoît XVI également en raison de la présence de communautés traditionalistes. Aujourd'hui, la liturgie en latin selon l'ancien rite du Concile de Trente et la négociation avec les lefebvristes pour retrouver l'unité n'est plus une priorité pour le pape François. Le sort de l'Église française reste donc au second plan dans le cadre des urgences de ce pontificat.

Peut-on parler « d'hiver » de l'Église française au Vatican aujourd'hui. Effectivement pour Ignazio Ingrao, elle ne semble pas apparaître, pour le moment, dans l'horizon du pape argentin. En revanche, elle reste un laboratoire pour tous les sujets qui intéressent beaucoup le pape : la pastorale des personnes divorcées et remariées, le dialogue avec les incroyants, le relations avec les autres religions. Il est seulement permis d'espérer que le pape découvrira un peu plus et mieux la France dans un futur proche. (source : FPIC)

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