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22 janvier 2014 - Liban
CONDAMNÉ POUR SES DÉLITS SUR DES MINEURES

Mgr Mansour Labaky, jusqu'à encore récemment vicaire épiscopal du diocèse maronite de Beyrouth, a été interdit par décret de toute célébration et intervention publiques par la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi.

Ce prêtre maronite âgé de 73 ans, connu bien au-delà des frontières libanaises, a été condamné notamment pour abus sexuel sur mineures. Cet ancien curé de la ville martyre de Damour - célèbre à l'étranger pour ses talents de musicien et d'écrivain, et son engagement auprès des enfants orphelins de guerre au Liban – circulait depuis longtemps sur internet.

Le Père Mansour Labaky "a rejoint la douloureuse liste de prêtres condamnés pour pédophilie", écrit pour sa part "La Croix".

Mgr Mansour Labaky, fondateur du mouvement spirituel "LoTedhal" (Ne crains pas), avait créé l'orphelinat "Notre-Dame de la Joie", en 1977, un an après le massacre de la ville chrétienne de Damour, dont il était le curé, le 20 janvier 1976. Cette localité, à près de 20 km au sud de Beyrouth, a subi une destruction totale, avec ses églises et ses écoles. 582 personnes ont alors trouvé la mort à Damour, des civils, des femmes, des enfants, massacrés par les troupes "palestino-progressistes" qui avaient pris la ville avec l’aide de la "Saïka", un groupe palestinien d’obédience syrienne, et des "Mourabitoune", des combattants se réclamant de l’idéologie nassérienne.

L’aide aux orphelins de Damour a été le déclic. Il a recueilli des fratries dont les parents avaient été tués, sans distinction. Il a créé des foyers pour les orphelins - Notre-Dame de la Joie, Notre-Dame du Sourire -, qui accueillent des chrétiens maronites, grecs-orthodoxes, melkites, des musulmans sunnites, des chiites…"

Il avait fondé à Douvres-la-Délivrande (Calvados), en 1990, le Foyer Sainte-Marie-Enfants du Liban, où étaient accueillis pour l’année scolaire des orphelins libanais chrétiens et musulmans, et, en 1995, Notre-Dame du Sourire, à Mansourieh, au Liban, expériences qui avaient pris fin en 2011. (source : Apic)

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