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du 22 au 25 janvier 2014 (semaine 04)
 

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25 janvier 2014 - Venezuela
LE
MANQUE DE PAPIER ET L'INFORMATION

Le manque actuel de papier menace la production des journaux et le cardinal Urosa Savino estime qu'il y a là comme "la nuit de la désinformation".

L’archevêque de Caracas a demandé au gouvernement vénézuelien de jouer le rôle de médiateur afin de résoudre le problème de la carence de papier affectant la mise sous presse des quotidiens dans le pays. Il a rappelé que la Constitution garantit le droit à l’information, soulignant que les moyens de communication constituent des institutions "très importantes" pour une société libre et démocratique.

Il a abordé cette problématique le 22 janvier, lors de l’ouverture des travaux de la commission de la Conférence épiscopale vénézuélienne chargée de la célébration du 150ème anniversaire de la naissance du Vénérable José Gregorio Hernandez, qui se tiendra le 26 octobre 2014, et de son procès en béatification.

S’adressant aux journalistes, il s’est déclaré préoccupé par la crise qui frappe actuellement les journaux du pays, en raison des difficultés qu’ils rencontrent à se procurer du papier après que le gouvernement ait bloqué les importations. "Il est nécessaire que le pays dispose de canaux de communication en mesure de signaler ce qui se passe et les Vénézuéliens doivent jouir du droit d’être informés sur ce qui se passe dans le pays et à l’étranger".

Le Venezuela ne produit pas de papier journal. Il l'achète au Canada, au Chili et en Europe. Comme toutes les importations, celle du papier journal est assujettie depuis 11 ans à des normes de contrôle strictes en matière d’échanges de monnaies, l’Etat étant seul fournisseur de devises étrangères.

" Depuis des mois, aucun importateur n'amène de papier de type newsprint utilisé par les quotidiens, pas plus que de papier glacé pour les revues. Le refus du gouvernement de fournir les devises étrangères nécessaires à l’importation nous conduira à devenir un pays privé de journaux, ce qui ne s’est jamais vu depuis deux siècles".

En fait les journaux concernés par le manque de papier sont surtout ceux qui suivent une ligne éditoriale critique envers le gouvernement de Maduro. Mais la crise concerne également les quotidiens ayant adopté une certaine neutralité, comme Ultimas Noticias, le quotidien le plus répandu dans le pays. Même le tabloïde de Caracas, Vea, fondé afin de soutenir le gouvernement de Chavez, connaît des moments difficiles. (source : Apic)

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