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du 25 au 29 janvier 2014 (semaine 03)
 

- 22- 29 janvier 2014 - Québec
PROJET DE LÉGALISER L'AIDE MÉDICALE À MOURIR"


A
quelques jours d’intervalle la Conférence des religieux canadiens (CRC) et les évêques québécois se sont prononcés à propos du projet de loi 52, légalisant « l’Aide médicale à mourir », qui est comme la légalisation de l’euthanasie.

Adressée directement à la ministre Véronique Hivon, responsable du dossier, la lettre de la CRC datée du 21 janvier et signée par le président de l’organisme, le P. Michel Proulx.

On y affirme comprendre et apprécié que le projet de loi « vise à préciser les droits des personnes gravement malades » et qu’il y soit fait mention – entre autres – de la compassion, la courtoisie et du respect à la dignité auxquels ont droit les personnes en fin de vie.

« Par contre, nos membres ne peuvent plus être d’accord lorsqu’il est question de présenter l’aide médicale à mourir comme faisant partie des “soins” offerts par le personnel soignant », affirme le président. « Nous ne pouvons pas appuyer ce qu’il convient d’appeler purement et simplement de l’“euthanasie”. Pour nous, il est préférable de tout mettre en œuvre pour offrir des soins palliatifs. »

La CRC dit ne pas vouloir « imposer » la foi et les valeurs chrétiennes qui l’animent, mais dit croire que la « personne humaine affectée d’une maladie dégénérative et/ou s’acheminant vers la mort peut encore croître, aimer, se laisser aimer », peut découvrir dans ce processus vers la mort « des chemins de réconciliation » avec elle-même et avec ses proches « qu’elles n’avaient pas découverts auparavant ».

La Conférence demande que soient étendus à tout le Québec les soins palliatifs visant à soulager la douleur, en plus d’accorder « les crédits nécessaires » pour que les équipes d’intervenants « aident ces personnes à tirer le plus grand profit de cette dernière étape de leur vie. »

Le comité exécutif de l’Assemblée des évêques catholiques québécois se fait encore plus catégorique. Dans un court message daté du 23 janvier, mais non adressé directement au gouvernement, les évêques y déclarent : « Ce projet de loi ne doit pas être adopté ».

Rarement aussi directs, les prélats québécois affirment que « l’euthanasie n’est pas un soin » et que le projet de loi 52 « irait à l’encontre des valeurs humaines les plus fondamentales et contredirait le but même de la médecine : donner la mort à un patient n’est pas un geste médical. »

Ils plaident plutôt pour que soit fourni « tout le soutien possible » au patient, « en employant les meilleurs moyens disponibles pour soulager sa souffrance, en l’entourant d’affection et de tendresse et en l’aidant à faire sereinement les adieux, les réconciliations, les bilans de vie et les détachements nécessaires.

C’est aussi, si elle y consent, lui présenter l’amour, la miséricorde et le pardon de Dieu, et lui offrir le réconfort spirituel de la foi et de l’espérance en la vie éternelle. »
( (source : RVM)

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