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du 25 au 29 janvier 2014 (semaine 03)
 

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29 janvier 2014 - Québec
RETIRER OU VOTER CONTRE LA CHARTE DES VALEURS

Le Consistoire de Montréal de l’Église Presbytérienne prend position dans le débat sur le projet de loi 60, la charte sur la laïcité. On y dénonce entre autres « l’échec du gouvernement à comprendre la nature et l'identité de la foi religieuse».

Le document daté du 21 janvier dernier argumente en trois grands points : « affirmations, disagreements, conclusion », déclaration, mésententes, conclusion.

Le comité rédacteur va encore plus loin en affirmant qu’il faut retirer purement et simplement le projet de loi, « ou à défaut de », il demande à l’Assemblée nationale de voter contre. En dernier recours, le Consistoire demande au gouvernement de n’aller de l’avant qu’avec les points du projet qui reçoivent l’accord « presque unanime » des députés.

Dans la section « disagreements », les auteurs déclarent ne pas accepter « que la diversité religieuse veuille seulement signifierla diversité des croyances privées. » Les auteurs sont particulièrement en désaccord avec l’article 5 du projet de loi, celui qui interdit le port de signes religieux ostentatoires dans la fonction publique.

Un point de vue qui, selon les signataires, « ne prend pas au sérieux la foi religieuse telle qu’elle est comprise par ceux qui la pratiquent, à savoir, la foi religieuse comme un moyen de voir et de vivre dans le monde ».

Les symboles religieux ne peuvent être enlevés comme un « chandail de hockey après un match » illustrent-ils. Il appartient aux seuls croyants de décider de l’enlever ou non, lance en substance le comité.

Cet « échec » à ne pas saisir la « nature de la foi religieuse conduit » le gouvernement à « porter atteinte aux droits et libertés des personnes croyantes », estiment les auteurs.

Le comité rédacteur, mené par le révérend Roland De Vries de la paroisse Kensington de Montréal, affirme ne pas être d’accord avec la pensée voulant que « laïcité et neutralité de l’État impliquent que les lois et les politiques ne puissent jamais être rédigées sans référence à des hypothèses théologiques ou métaphysiques sur les personnes humaines. »

« En outre », indique-t-il, « nous notons que le dialogue interreligieux dans une société démocratique est profondément bénéfique en permettant la discussion à propos de nos hypothèses les plus profondes concernant la vie humaine". (Source : RVM)


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