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du 25 au 29 janvier 2014 (semaine 03)
 

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29 janvier 2014 - Ukraine
LES ÉVÊQUES VEULENT QUE SOIT ÉVITÉE LA GUERRE CIVILE

Le chef de l'Eglise grecque-catholique d'Ukraine (EGCU) a déclaré, sur la chaîne de télévision ukrainienne en ligne "Hromadske TV", vouloir tout faire pour éviter la guerre civile dans son pays.

Mgr Sviatoslav Shevchuk a offert la médiation des Eglises chrétiennes du pays pour tenter de trouver un accord entre le gouvernement et les forces d’opposition. Il a déclaré au président ukrainien: "Nous sommes, avons été et serons avec le peuple!»

Le 24 janvier, le président Victor Ianoukovitch a rencontré les membres du Conseil pan-ukrainien des Eglises et des Organisations religieuses (AUCCRO), emmenées par Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de Kiev et de Galicie. Ce dernier a affirmé à "Hromadske TV" que les Eglises et les organisations religieuses membres de l'AUCCRO avaient comme absolue priorité d'éviter la guerre civile et la confrontation militaire. "C'est seulement si nous maintenons la paix que nous pourrons procéder aux étapes suivantes", a-t-il déclaré.

Le Conseil des Églises, dans un précédent communiqué, avait condamné "tous ceux qui ont transgressé le commandement de Dieu: 'Tu ne tueras pas' et ouvertement réclamé une rencontre entre le président Ianoukovitch et l'opposition". Mgr Sviatoslav souligne même que la présence de prêtres sur le terrain est essentielle pour apaiser les gens et préserver le caractère pacifique de la protestation. "Nous nous efforçons de servir notre peuple de toutes les façons possibles. Nous avons ouvert nos églises pour accueillir et réchauffer ceux qui en ont besoin".

Il a fait savoir au président Ianoukovitch que ses prêtres, qui apportent un soutien spirituel à la population, rencontrent de nombreuses personnes blessées qui ont peur de se rendre à l'hôpital pour se faire soigner. Les forces de l'ordre considèrent en effet que ces blessures sont la preuve d'un crime. "Certains blessés n'ont aucun endroit où se rendre!"

Le prélat a dénoncé cette situation au chef du gouvernement ukrainien. "Je l'ai dit, monsieur le président, ce n'est pas juste. Ces personnes devraient avoir accès à des soins médicaux. En plus, des blessures ne sont pas encore la preuve d'un crime". Il s'est également plaint que les aumôniers de prison de l'EGCU n'ont pas accès à ceux qui sont emprisonnés en raison des développements en cours rue Hrushevskoho, "parce qu'ils sont gardés sous un régime extrêmement strict".

"Malheureusement, a-t-il déploré, je n'ai pas entendu de claires réponses à ces besoins de la part du président, mais il a admis que ceux qui n'avaient pas commis de crimes graves devraient être relâchés. Nous verrons si cela se passe vraiment", peut-on lire sur le site d'information religieuse ukrainienne "risu.org.ua".( source : Apic)


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