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du 07 au 09 février 2014 (semaine 06)
 

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9 février 2014 -
L'ONU ET LES AFFAIRES DE PÉDOPHILIE GÉRÉES PAR LE VATICAN

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies a publié, le 5 février 2014, des observations conclusives particulièrement sévères concernant la gestion par le Vatican à ce sujet. Le Vatican a remis au point ces allégations "un peu rapides".

Le rapport de l'ONU affirme que le Saint-Siège a failli dans la protection des enfants, en ne reconnaissant pas «l’étendue des crimes commis», et qu’il n’a pas pris les «mesures nécessaires pour traiter les cas de pédophilie et protéger les enfants» par le passé. Selon le document, le Vatican «a adopté des politiques et des pratiques qui ont mené à poursuivre les abus et l’impunité des responsables».

Le comité demande au Vatican «de relever immédiatement de leur fonction toute personne suspectée d’abus sexuel et de déférer leur cas aux autorités judicaires compétentes à des fins d’enquête et de poursuites».

Il demande au Saint-Siège de développer un «mécanisme systématique et global de recueil des données», avec une attention particulière envers les sujets les plus vulnérables et des informations sur le suivi de chaque cas. Dans ses observations, l’ONU demande également de garantir l’ouverture «totale et immédiate» de toutes les informations.

Rappelons que le 16 janvier dernier, Mgr Silvano Tomasi, à la tête d’une délégation du Saint-Siège, dont faisait partie l’ancien promoteur de justice Mgr Charles Scicluna, avait exposé les grandes lignes des mesures mises en place par le Vatican pour lutter contre la pédophilie au sein de l’Église catholique et pour la protection de l’enfance en général.

Soumis à un feu roulant de questions, l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève avait ainsi assuré que le Vatican était disposé à accueillir toute suggestion à même d’aider le Saint-Siège à protéger toujours davantage les enfants. Le Vatican prévenait cependant que les procédures disciplinaires des Églises locales n'étaient pas du ressort territorial du Vatican et que les enquêtes internes ne pouvaient pas être rendues publiques, afin de protéger victimes et témoins.

Dans un communiqué daté du même 5 février, le Bureau de presse du Saint-Siège a regretté toutefois une «tentative d’interférer dans l’enseignement de l’Église catholique sur la dignité de la personne et dans l’exercice de la liberté religieuse».

Le même jour, sur les ondes de Radio Vatican, lOobservateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, Mgr Silvano Tomasi, a montré du doigt les lobbies homosexuels, coupables selon lui d’encourager «une ligne idéologique». «Ce texte, a indiqué Mgr Tomasi, était probablement écrit à l’avance et il ne reflète pas la contribution et la clarté, à part dans quelques ajouts rapides, de ce qui s’était déroulé».

Mgr Tomasi dénonce l’absence dans le rapport d’une «vision correcte et mise à jour» prenant en compte la «série de changements pour la protection des enfants» réalisée par le Saint-Siège depuis le début des années 2000. Pour Mgr Tomasi, cette série de changements est même «difficile à trouver, à un tel niveau d’investissement, dans d’autres institutions ou dans d’autres États».

Il ajoute que le Vatican entend répondre aux affirmations présentées, en prenant le temps nécessaire, mais sans se soumettre aux «ajouts idéologiques» et aux «impositions» étrangères à la Convention de protection des enfants, qu’il a ratifiée. (source : RVM)


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